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Pas de journaux sur les marchés les 6, 7 et 8 juin, les raisons de la grosse colère des patrons de presse...
Publié le : 26 mai 2023 par Jean Kelly KOUASSI

Les journaux ivoiriens annoncent 3 jours de suspensions de leurs activités (PH DR)
Les journaux ivoiriens ne seront pas publiés les 6, 7 et 8 juin 2023. Ils ne seront ni disponibles en ligne (sous forme de PDF) ni dans les kiosques à journaux.De plus, il n'y aura pas de couverture médiatique pendant cette période.
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Cette décision a été prise par le Groupement des éditeurs de presse de Côte d'Ivoire (GEPCI) à l'issue d'une assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue le jeudi 25 mai 2023 au siège de l'organisation. Les responsables de la presse ont l'intention de contacter l'Union des patrons de la presse en ligne de Côte d'Ivoire (UPLCI) et le Réseau des Professionnels de la Presse en Ligne de Côte d'Ivoire (REPRELCI) afin d'étendre ce mouvement à la presse numérique.
Motivations
Cette action du GEPCI vise à faire entendre sa voix concernant certaines préoccupations. En particulier, il demande une indemnisation de la part de la Société Edition, distribution de presse (Edipresse) pour le manque à gagner causé par l'arrêt de sa distribution adéquate des journaux. Les éditeurs de presse réclament également le paiement intégral des arriérés dus aux éditeurs et demandent à ce que des représentants du GEPCI soient inclus dans les organes de décision de cette société. À cet égard, les éditeurs de presse précisent qu'en cas de non-satisfaction, ils envisageront de créer une structure de distribution indépendante. Parmi leurs autres préoccupations, ils exigent que le distributeur mette à disposition la cartographie de son réseau de distribution et qu'il mette en place une force de vente.
Le fait d'envoyer de tels courriers à nos membres sans consulter notre organisation est un manque de considération et dissimule des intentions inavouées
En plus de ces revendications, les éditeurs de presse souhaitent obtenir une subvention d'équilibre, une subvention pour l'impression ou un abonnement institutionnel, ainsi que le règlement des dettes du secteur (CNPS, impôts, etc.).En réalité, la goutte qui a fait déborder le vase est un courrier individuel envoyé aux entreprises de presse par Edipresse, les informant de mesures unilatérales prises en violation du contrat qui les lie.En réponse, le président du GEPCI a exprimé son étonnement face à ce qu'il considère comme un mépris de leur collaboration et du GEPCI en général.
« Le fait d'envoyer de tels courriers à nos membres sans consulter notre organisation est un manque de considération et dissimule des intentions inavouées que nous soupçonnons depuis un certain temps. Face à cette approche méprisante, le GEPCI proteste vigoureusement contre les mesures unilatérales que vous avez prises et exige, conformément aux accords commerciaux qui vous lient aux éditeurs, que vous preniez toutes les mesures nécessaires pour distribuer tous les titres et leur qualité qui vous sont mis à disposition », a-t-il déclaré.
"Edipresse a atteint son seuil de compétence et est en faillite"
Il a demandé à Edipresse de prendre rapidement toutes les mesures nécessaires pour régler les arriérés de recettes de vente de journaux des éditeurs. « Chers éditeurs de presse, il est temps de se rendre à l’évidence. Edipresse a atteint son seuil de compétence et est en faillite. Sinon, de vous à moi, même si les entreprises de presse acceptaient de ne livrer que 200 ou 300 exemplaires à Edipresse, comment compte-t-elle vivre avec des quantités aussi insignifiantes ? La force d’un distributeur, c’est la densité de son réseau et sa force de vente. Deux qualités qu’Edipresse n’a plu, malheureusement ». Eric Bayala, secrétaire général du GEPCI, a tenu à apporter cette précision : « Notre mouvement n’est orienté contre personne. Nous avons des problèmes et nous voulons trouver des solutions. Comme d’habitude, nous restons ouverts à la discussion. Surtout, nous comptons sur la solidarité des acteurs ».
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Jean Kelly KOUASSI
Journaliste Reporter
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