Taekwondo: Koné Souleymane (DTN): «Nous revenons pour prendre notre place»

Quelles sont vos impressions après cette coupe du monde?

Mes impressions sont bonnes, c'est une agréable surprise pour moi. Nous étions inconnus à niveau-là. Nous n'étions pas à l'édition précédente. La Corée du Sud était championne chez les hommes, la Chine était championne chez les dames. Le fait que nous atteignons ce niveau, c'est déjà quelque chose de bon. Nous sommes le pays organisateur, les gens ne nous connaissaient pas et là, nous avons surpris. Nous disions à nos enfants, pendant la préparation: ''vous n'avez rien à perdre, mais vous avez quelque chose à gagner, ceux qui viennent ne vous connaissent pas, vous allez les surprendre''. Et c'est ce qui est arrivé.

Comment avez-vous trouvé le niveau de la compétition?

Très haut, c'est le top niveau parce que la Coupe du monde est juste en dessous des Jeux olympiques. En premier, il y a les Jeux olympiques, ensuite la Coupe du monde et les championnats du monde. Ce sont les meilleurs des championnats du monde qui viennent à la coupe du monde. Donc, c'est le top niveau.

Quelle est votre analyse de la finale qui a opposé la Côte d'Ivoire au Mexique?

Je pense qu'à tête reposée, nous pourrions la faire. Nous avons pris des notes, mais disons que c'est une question d'expérience. Comme je le disais, nous n'avions jamais participé à des coupes du monde. Ces enfants n'ont jamais participé à une coupe du monde. Leurs premiers championnats du monde, c'était à Puebla au Mexique, récemment. Or, à ce niveau, il faut toujours être dans les compétitions internationales. C'est le manque d'expérience qui a permis au Mexique de faire la différence.

A quel niveau placez-vous désormais le taekwondo ivoirien ?

La Côte d'Ivoire a été 2e mondial en 1985, ensuite nous sommes tombés dans l'inconnu pendant un moment. Et nous commençons à remonter et nous revenons pour prendre notre place.

Au regard de cette performance des taekwondo'in ivoiriens, la fédération a-t-elle un plan pour permettre à ces athlètes de continuer sur cette lancée?

La préparation va continuer, et nous allons faire tout pour demander à nos autorités, de faire en sorte que nous jeunes participent à des Open internationaux, des championnats du monde. Ce n'est que par l'exercice qu'ils peuvent avoir beaucoup plus d'expérience. Et s'ils avaient cette expérience-là, nous serions champions du monde aujourd'hui.

Propos recueillis par Alphonse CAMARA

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