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Des milliers de réfugiés ivoiriens, bloqués par l'Ebola à la frontière du Liberia, rentrent bientôt

Publié le : 29 mai 2014 par César DJEDJE MEL

Le représentant du HCR a informé de l'attente de plusieurs réfugiés ivoiriens, au Liberia, désirant renter chez eux au pays. Ph César D.MEL

Le représentant du HCR a informé de l'attente de plusieurs réfugiés ivoiriens, au Liberia, désirant renter chez eux au pays. Ph César D.MEL

Plusieurs Ivoiriens qui ont trouvé refuge au Liberia pendant la décennie de crise en Côte d'Ivoire ont décidé de rentrer. Mais, du fait de la fièvre Ebola qui a sévi dans leur pays d’accueil et en Guinée Conakry, ces derniers ont été bloqués à la frontière Liberia-Côte d'Ivoire.

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Ils sont au nombre de 4000, les réfugiés ivoiriens au Liberia qui ont manifesté le désir de retourner au pays. Ils ont même quitté leur camp pour prendre la route vers la Côte d'Ivoire. « Le HCR nous a informé de l'attente de nos compatriotes qui ont déjà pour certains quitté les camps de réfugiés et qui sont désireux de rentrer en Côte d'Ivoire, mais il se trouve que pour des questions de sécurité sanitaire qui s'est posé ces derniers temps, il y a eu un ralentissement dans le mouvement des populations », a fait savoir Gnénéma Mamadou Coulibaly, ministre de la Justice, des Droits de l'Homme et des Libertés Publiques.

C'était le mercredi 28 mai 2014, au sortir d'une audience qu'il a accordée à une délégation du Haut Commissariat des Réfugiés (HCR), conduite par Askia Mohamed Touré, nouveau représentant de cette institution en Côte d'Ivoire. Il était accompagné par ses collègues du Ghana, de la Guinée et du Liberia, ainsi que du représentant régional du HCR pour l'Afrique de l'Ouest. Le ministre a rassuré que le gouvernement fera tout pour permettre à ces Ivoiriens de regagner leurs villages respectifs. Pour la bonne cohabitation de ces personnes avec les autres populations, il a indiqué que le Programme de cohésion sociale, la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation, ainsi que les autorités préfectorales, travaillent à la sensibilisation.

« Les uns et les autre sont partis parce qu'il y a eu des dissensions, des malentendus. Il est bon, lorsque ces personnes reviennent, qu'elles soient accueillies à bras ouverts, parce que la fraternité c'est aussi cela. On peut avoir des moments de difficultés et, après, pouvoir se remettre ensemble pour vivre ensemble », a soutenu le Garde des Sceaux.

Askia Mohamed Touré a expliqué sa saisine du ministre de la Justice par le fait que la fièvre Ebola a été plus ou moins éradiquée dans les pays à la frontière Ouest de la Côte d'Ivoire et que les raisons de la restriction de l'arrivée des réfugiés sur le sol ivoirien sont dépassées. Mais, selon lui, c'est l'attaque récente dans le village de Faîtai, à Grabo, qui a eu un impact négatif sur le retour de ces derniers. Le représentant du HCR a relevé qu'à ce jour, 62.000 Ivoiriens sont encore réfugiés dans les pays de la sous-région. Pour lui donc, leur retour s'impose.

« Je pense qu'il y a un besoin immédiat pour que ces personnes reviennent en Côte d'Ivoire pour qu'elles aident à construire la cohésion sociale », a-t-il voulu. Et d'ajouter que ce retour massif se fera dans les prochaines semaines. Le ministre Gnénéma Coulibaly et ses visiteurs ont abordé d'autres sujets tels que la situation des apatrides et la délivrance des jugements supplétifs à une catégorie d'enfants nés pendant la crise ivoirienne.


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Article rédigé par

César DJEDJE MEL

Journaliste Reporter

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