Il a rejoint, hier, à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan Alphonse Douati, ancien ministre et ponte du Fpi, inculpé d’« atteinte à la sûreté de l’Etat » et déféré une semaine plus tôt. Akoun était depuis son arrestation à Adzopé, le dimanche 26 août, gardé au camp de gendarmerie d’Agban. Les commentaires allaient bon train sur les probables raisons de son interpellation ; certains misant sur des chefs d’accusation similaires à ceux de Douati, d’autres suspectant l’offense au chef de l’Etat.
Sur l’accusation proprement dite, il semblerait que le secrétaire général du Fpi paie pour des propos tenus récemment en conférence de presse. Il avait accusé le régime en place d’imposer un « modèle totalitaire » et d’avoir commandité des attaques d’hommes armés contre le siège du Front populaire ivoirien et le groupe Cyclone, éditeur du journal pro-Gbagbo, Le Temps. Les propos de Laurent Akoun auraient été jugés de nature à porter atteinte à « l’ordre public ».
Selon le procureur de la République près du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau Simplice Koffi Kouadio qui est cité par Jeune Afrique sur son site internet, « la procédure d’instruction suit son cours normal » et « si d’autres faits sont imputés (à Laurent Akoun) lors de l’enquête, ils seront ajoutés au premier chef d’accusation ».
Hier, le Fpi, parti d’Akoun, a produit un nouveau communiqué qu’on pourrait dire de rectification. Le parti apprend que l’intérimaire de Laurent Akoun est non pas « Amani N’guessan Michel » comme indiqué dans un précédent communiqué mais plutôt « Kodjo Richard ».
Kisselminan COULIBALY