Un autre est venu, un autre est parti, et la vie continue. Malgré les soubresauts, l’alternance démocratique, la démocratie en son principe fondamental a eu le dernier mot, à triompher. L’intérêt suprême de la nation a eu raison des calculs égoïstes et machiavéliques. C’est un peu la marque des grandes nations, à la fois portées par de grands hommes, mais surtout par de grandes institutions. Des institutions fortes qui inspirent et transpirent transparence et clarté, justice et vérité.
Si de l’autre côté de la rive, c’est le jour, ici en Afrique, c’est bel et bien la nuit. On vient au pouvoir et on ne veut plus partir. On finit même par privatiser le pouvoir. L'autorité et le pouvoir ne font désormais qu’un. On s'enracine et on s’éternise au prix de la vie, du sang et même de la dignité du peuple, en foulant aux pieds toutes les lois et règles de jeu, et pourtant, on continue de maintenir mordicus que nous sommes pleinement dans des pays de démocratie. Sacré démocratie africaine ! Il faut le dire, elle est spécialement spéciale.
La légitimité d’un pouvoir ne s’acquiert pas par la force. Un pouvoir n’est vraiment respecté et respectable que s’il donne réellement l’exemple de respecter la loi et le droit, ne bafoue donc pas la valeur sociale ou morale de la loi, se conduit en « honnête homme ». On a du chemin à parcourir sous nos tropiques, mais l’heure n’est pas au désespoir. Il faut continuer à espérer contre toute espérance, car comme dit l’adage, « le meilleur est toujours à venir ». L'Afrique de demain sera meilleure.
P. Donald ZAGORE, Sma
NB: Titre et chapeau sont de la rédaction