ACCUEIL Faits divers

Faits divers

Diegonefla: Une adolescente meurt dans des conditions mystérieuses

Publié le : 23 mars 2016 par Venance Kokora

La jeune adolescente de 17 ans, Koné Maïmouna.

La jeune adolescente de 17 ans, Koné Maïmouna.

La mort d’une jeune adolescente de 17 ans à Diégonéfla, localité cosmopolite située sur l'axe Gagnoa-Oumé, a plongé les populations dans une psychose généralisée.

  • Partagez sur

Que de spéculations, en effet, depuis la découverte macabre, jeudi dernier, du corps sans vie de Koné Maïmouna, commerçante au marché central de Diégonéfla. La tête tranchée à l’aide d’une arme blanche après avoir été violée. L’autopsie du médecin légiste dépêché ce jour-là sur les lieux du crime le confirme. Cependant, le mystère qui se forge autour de cet assassinat fait penser à un tueur solitaire ou à un réseau de trafiquants d’organes humains. « Il y a un réseau de trafiquants d’or qui sévit dans la ville. Ces personnes sont à la recherche d’organes humains ou de sang pour leurs rituels. On a tous peur », nous révèle un habitant. A l’en croire, le phénomène est en train de gagner du terrain dans une cité qui, jadis, était paisible et riche dans sa diversité culturelle. La sérénité au sein de la population a fait place à la peur. Ces craintes sont d’autant plus partagées par les parents de la commerçante tuée que le principal suspect n’est autre que le copain à leur fille. Ce dernier est d'ailleurs en cavale. « Il a eu le temps de prendre ses bagages et s’enfuir », a lâché la mère de la victime. De son coté, la gendarmerie n’ose pas se prononcer sans l’aval de sa hiérarchie. « Nous ne sommes pas habilités à nous prononcer. Veuillez nous excuser de ne pas vous répondre sans, au préalable l’autorisation de notre hiérarchie », a indiqué l’adjudant Adou. Pour en savoir davantage sur le crime à polémique au cœur du pays Gban, nous nous sommes rendu, samedi dernier, à Diégonéfla, au domicile familial de l'adolescente tuée, au quartier résidentiel. Nous sommes accueilli par une amie de la famille qui nous introduit auprès de Coulibaly Dramane, apprenti-maçon de profession, et son épouse, Salimata Ballo, commerçante en compagnie de leurs trois enfants. « L’ambiance, ce soir-là, était conviviale jusqu'à ce que, le matin, nous découvrions l’horreur. Je n’ai rien entendu comme bruit. J’ai informé le chef de la communauté Sénoufo, qui, à son tour, a alerté la gendarmerie », a confié le chef de famille, qui a demandé que le fugitif soit arrêté. « Je suis toujours sous le choc. Nous demandons à l’Etat de mettre toutes les dispositions en place pour que le meurtrier soit arrêté », a-t-il insisté. De son côté, dame Salimata Ballo accuse un certain Yacou, ressortissant Burkinabé, qui voulait prendre la fille en mariage. Elle explique que, par le passé, ce dernier s'était enfui pendant plus d’un an avec la jeune fille. Pour revenir au jeudi noir, la génitrice de Koné Maïmouna soutient avoir vu sa fille sortir avec le nommé Yacou. « Le monsieur est venu la voir dans la soirée aux environs de 21 h. Et les deux sont sortis ensemble. C’est le matin qu’on a découvert le corps derrière la cour. Je le connais en tant copain à ma fille. Il est déjà venu avec un vieux pour me demander sa main», a-t-elle précisé.

Venance KOKORA, région du Goh

Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de linfodrome.com, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.


Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de linfodrome.com, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.

Recevez le résumé quotidien de l’info en Côte d’Ivoire

La newsletter est gratuite et vous pouvez vous désinscrire à tout moment ! Profitez du meilleur de Linfodrome dans votre boite mail !

DONNEZ VOTRE AVIS SUR LE SUJET


Article rédigé par

Venance Kokora

Journaliste Reporter

LINFODROME NE VIT QUE DU SOUTIEN DE SES LECTEURS

Abonnez-vous à partir de 1€ et soutenez le premier quotidien en ligne 100% indépendant, sans financement public ou privé.