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« Des mallettes de millions de F Cfa volées à la Douane » : Plusieurs douaniers dont un commandant, mis aux arrêts
Publié le : 02 mars 2018 par Linfodrome

Une autre affaire criminelle fait parler d'elle, à côté de celle de Traoré Aboubacar Sidick, alias « Bouba », ce garçonnet de 4 ans, enlevé, égorgé et enterré par un bijoutier, selon les propres aveux de ce dernier.
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C'est cette autre affaire d'un hold-up spectaculaire, aux retombées financières se déclinant en plusieurs millions de F Cfa, perpétré dans les locaux de la Douane, au Port-Autonome d'Abidjan. L'affaire vient de connaître un rebondissement tout aussi spectaculaire, que cet acte criminel lui-même.
Il s'agit, selon des sources introduites, d'une vague d'arrestations dans les rangs mêmes des douaniers, à la suite de ce vol de haut niveau. Des arrestations concernant des sous-officiers et surtout, un commandant que la police criminelle tient au « frais », dans ses locaux. Ce, pour nécessité d'enquête. Ce sont l'adjudant-chef K. Zana, les sergents-chefs T. Ningou, D. Harouna, celui-là qui était de service au moment de l’attaque, et le commandant Zié K.
De fait, suite aux déclarations du sergent-chef D. Harouna, comme on le disait dans nos colonnes d'hier mardi 27 février 2018, on apprend que le samedi 24 février 2018, il assure la permanence dans son service, à la Douane. Précisément au Bureau du suivi des marchandises sans déclaration ( Bsmd).
Et selon ce qu'il confie, aux alentours de 16h, un véhicule portant une plaque d’immatriculation dévolue aux seuls services des Douanes, à savoir D 310288, vient garer au bureau. Un véhicule duquel descendent les trois occupants dont un habillé dans une impeccable tenue d'officier des Douanes.
Le sergent-chef D. Harouna explique que l'homme en tenue, qu'il prend de toute évidence pour son collègue douanier, après les civilités en vigueur dans leur rang, lui signifie l'objet de sa présence. Et d'indiquer être là sur recommandation du commandant Zié K., patron du service, afin de récupérer un important document dans le bureau de ce dernier.
Mais une fois qu'il conduit les trois hommes là-bas, ces derniers se dévoilent, en le neutralisant soudainement, à l'aide de la décharge électrique d'un taser, plaqué contre son cou. Et alors qu'il est affaibli, les trois quidams le menottent, avant de faire main basse sur des mallettes rangées dans le placard du commandant Zié, et contenant, dit-on, 165 millions de F Cfa.
A la suite de cette attaque présumée, la Police criminelle, sollicitée par les autorités compétentes, ouvre immédiatement une enquête. Les enquêteurs trouvent qu'il y a des zones d'ombre dans cette affaire, au regard de certaines questions.
A savoir, comment le sergent-chef D. Harouna peut-il conduire des individus au bureau du commandant Zié K. pour y récupérer des documents, sans avoir reçu confirmation auprès de ce dernier ?
Aussi, par quel tour de magie, celui qui est présenté comme un faux douanier et ses deux comparses présumés, savaient-ils qu'il y avait des mallettes bourrées de millions de F Cfa, gardées dans le bureau du commandant Zié. K ? Tout cela semble bien bizarre.
C'est donc devant ces zones d'ombre qui apparaissent dans cette affaire, qu'il va s'en suivre, pour nécessité d'enquête, la mise aux arrêts du commandant Zié K. et de ses trois collaborateurs.
Les investigations se poursuivent en vue de savoir, si ce hold-up présumé en est vraiment un. Ou, si c'est tout simplement un grossier montage, pour s'accaparer des sous.
En tout cas, il n'y a qu'une seule chose déterminante qui reste, pour faire toute la lumière sur cette affaire. Et c'est évidemment l'arrestation du présumé chef de gang, habillé en douanier pour la circonstance, et ses deux acolytes.
Et comme on l'a dit dans notre précédente parution, la suite réserve assurément, de grosses surprises. Attendons donc de voir.
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