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Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody : La Cnec réclame le départ du président, Abou Karamoko
Publié le : 27 janvier 2019 par Tié TRAORE

Johnson Zamina Kouassi est sur le pied de guerre face au bâton du président Abou Karamoko
Les enseignants affiliés à la Coordination nationale des enseignants du Supérieur et des chercheurs de Côte d’Ivoire (Cnec) réclament la tête du président de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Ils l’ont signifié à la presse, le vendredi 25 janvier 2019.
La crise née de la saisine du conseil de discipline contre 7 syndicalistes de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody vire au bras de fer entre le président, Pr Abou Karamoko et les professeurs de ce temple du savoir affiliés à la Coordination nationale des enseignants du Supérieur et des chercheurs de Côte d’Ivoire (Cnec).
Une semaine après avoir bloqué la réunion du conseil de discipline convoquée par la présidence de l’université pour décider du sort de ses militants accusés de violences et séquestrations, le syndicat le plus influent du Supérieur reste sur ses grands chevaux. Le vendredi 25 janvier 2019, en conférence de presse au siège du syndicat au sein de la doyenne des universités ivoiriennes (ouverte en 1964, ndlr), son porte-parole, Pr Johnson Zamina Kouassi annonçait la couleur de la guerre désormais ouverte avec le Pr Abou Karamoko, dont il exige le départ de la présidence de l’université.
Dans cette posture, il sonnait la mobilisation de la base en prélude à deux rendez-vous, selon lui, décisifs. Il s’agit de la prochaine réunion du conseil de discipline prévue mardi 29 janvier prochain et de l’assemblée générale extraordinaire du syndicat 48 heures après. Soit jeudi 31 janvier. « Avant la nomination du Pr Abou Karamoko, l’Université Félix Houphouët-Boigny était à la 123ème place des meilleures universités africaines. Aujourd’hui, sous le Pr Abou Karamoko, elle a disparu des écrans radar des 200 premières universités du continent. Nous n’avons pas le président qu’il faut. Le président de la République, Alassane Ouattara, s’est trompé de personne. Son choix, Pr Abou Karamoko, n’est pas à la hauteur des attentes académiques et sociales de notre université », décochait le leader syndical.
Le professeur Zamina Kouassi déplore que celui dont le management fait rétrograder la première université ivoirienne n’ait pas démissionné. « En lieu et place d’une démission, il se complait dans des mesures académiques impopulaires », fulminait-il.
Au titre des mesures décriées, il relevait le changement de bréviaire hérité de son prédécesseur - la ministre Ly Ramata Bakayoko - pour le paiement des heures complémentaires ; le retour au taux fixé par le décret de 1976 ; la suppression de l’anglais dans les autres facultés avant la licence 3 et la décision d’instituer une évaluation des enseignants après l’habilitation du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (Cames). « Ce sont des actes de provocation que nous avons trop supportées. Il n’est plus question de serrer les dents. Pr Abou Karamoko a commencé le match. Nous allons le jouer et le terminer. Il a déterré la hache de guerre. Nous allons lui faire la guerre. Cette fois, nous irons jusqu’au bout. Le président Ouattara devra choisir entre un manager incompétent et des enseignants disposés à être des architectes de l’émergence dans des conditions de gestion de qualité », précisait le porte-parole de la Cnec.
TRAORE Tié
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Tié TRAORE
Journaliste Reporter
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