Rencontre avec Affi/ Hubert Oulaye: « Nous n’avons pas réussi à nous entendre »

Elle intervenait après celle qui s’était tenue le jeudi 22 janvier 2015, au même lieu. Au sortir de la réunion d’hier, qui a duré de 11h40 à 14h, c’est le président du Comité de contrôle qui a fait le premier sa déclaration. « Nous n’avons pas réussi à nous entendre. Il y a des divergences de vues sur la manière de sortir de la crise. Le président du parti a demandé que nous acceptions la décision de justice qui invalide la candidature du président Laurent Gbagbo pour que nous allions au congrès », a déclaré d’emblée Hubert Oulaye.

A l’écouter, sa délégation et lui ont plutôt demandé à Affi N’Guessan de revenir sur la question de l’invalidation par la justice de la candidature au poste de président du Fpi de Laurent Gbagbo, au quatrième congrès de leur parti. « Il n’a pas accepté. Nous aussi, nous ne sommes pas d’accord sur la proposition de sortie de crise du président du Fpi », a-t-il indiqué. Non sans affirmer qu’il a invité Pascal Affi N’Guessan à convoquer un Comité central extraordinaire aux fins de régler les problèmes pour mettre fin à la crise. « Nous attendons le président du parti qui nous a dit qu’on aura sa réponse d’ici à jeudi (29 janvier 2015, Ndlr). Nous espérons que ce n’est pas un refus masqué du président du parti. Nous attendons donc jusqu’à jeudi », a dit M. Oulaye qui était accompagné du président du comité d’organisation du congrès, Sébastien Dano Djédjé, et d’autres cadres du Comité de contrôle.

Il a fallu une trentaine de minutes, après cette déclaration, pour voir l’ex-Premier ministre, Affi N’Guessan, réagir. « Ces discussions ont achoppé sur la question judiciaire. Bien que reconnaissant que le président Gbagbo n’a pas fait acte de candidature, le Comité de contrôle continue de réclamer qu’il soit candidat. Nous sommes des légalistes et nous respectons les lois de notre pays. Nous ne pouvons pas abonder dans le même sens que le Comité de contrôle », a-t-il indiqué, soutenant être à la recherche des voies d’apaisement. Affi N’Guessan a dit prendre acte de la requête du Comité de contrôle. « Nous allons répondre. Nous allons écouter ce que le Comité central va dire. Mais nous regrettons qu’une telle démarche soit prise », a-t-il poursuivi. Pour lui, au lieu de privilégier la voie de l’apaisement, ses adversaires « préfèrent le débat sur les candidatures ».

Pascal Affi N’Guessan a rappelé l’ambition du Fpi de participer à l’élection présidentielle de 2015. « L’intoxication commence à disparaître. Il faut qu’on continue à rassembler les militants », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il faut que le Fpi aille à ses élections avec toutes ses capacités.

Hervé KPODION

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