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Après les événements de Bloléquin : Préfet, Sous-préfet et près de 20 gendarmes quittent la ville, Ouattara va s'adresser à la Nation
Publié le : 23 février 2018 par Cyrille Djedjed

Cinq jours après les événements de Bloléquin qui ont fait deux morts et trois blessés, le gouvernement est monté au créneau. Hier mercredi 21 février 2018, au cours d'un Conseil des ministres, il s'est penché sur la situation qui prévaut dans cette partie de la Côte d'Ivoire. Le chef de l’État, Alassane Ouattara, et son équipe ont, d'abord, «condamné avec la plus grande fermeté ces actes graves», avant de prendre des mesures «en attendant les résultats des enquêtes».
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Ainsi, selon le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, plusieurs mesures ont été prises dont le maintien du dispositif renforcé de sécurité dans la zone, le redéploiement de toutes les autorités préfectorales de Bloléquin, le déplacement de tous les gendarmes ayant plus de quatre ans de présence dans la localité, soit 18 gendarmes sur les 31 qui y sont, pour «mettre du sang neuf et éloigner ceux qui sont, peut-être, restés trop longtemps dans cette région».
Autres décisions, le gouvernement, selon le ministre, procédera au démantèlement définitif de tous les barrages anarchiques, à la conduite d'une opération de ratissage et de récupération des armes illégalement détenues dans la zone et à l'ouverture d'un commissariat de police à Bloléquin dans les plus brefs délais. «Les enquêtes se poursuivent pour établir les responsabilités et les auteurs impliqués dans ces événements pourront le cas échéant être traduit devant la justice», a précisé M. Koné, annonçant que le chef de l’État fera une adresse à la nation «dans les prochains jours» relativement aux événements de Bloléquin et à d'autres faits de la même nature.
Pour rappel, c'est le samedi 17 février aux environs de 10 heures qu'un gendarme de la brigade de Bloléquin, au cours d'un contrôle de routine, a ouvert le feu, dans des conditions qui restent encore à élucider, sur un motocycliste décédé par la suite. En représailles, le gendarme a été pris à partie par un groupe de jeunes et l'un des gendarmes a été lynché à mort. Ces incidents ont entraîné d'autres violences contre des personnes et contre certains édifices publics et privés. Le bilan : deux morts, trois blessés, d'importants dégâts matériels, notamment la brigade de gendarmerie incendiée, les résidences du préfet et du sous-préfet saccagées et pillées, des véhicules endommagés, 14 véhicules de gendarmes saccagés, 42 motos emportées, etc.
Des actions ont été menées par les autorités administratives et politiques de la région. Elles ont permis de ramener le calme et des renforts des Forces armées de Côte d'Ivoire (Faci) ont été déployés dans la localité pour assurer la sécurité des personnes et des biens.
La section de recherches de la gendarmerie nationale et la police judiciaire ont également été déployées sur le terrain pour recueillir des informations plus détaillées sur les événements.
Cyrille DJEDJED
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Cyrille Djedjed
Journaliste Reporter
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