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Conditions carcérales et décès en détention : Amnesty International fait de graves révélations sur la Côte d’Ivoire

Publié le : 11 février 2019 par David YALA

Selon Amnesty International, les prisons demeurent fortement surpeuplées avec des conditions carcérales inhumaines

Amnesty International vient de publier un rapport sur la situation en matière des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire ; situation qui demeure fragile malgré quelques efforts effectués par les autorités.

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Au sujet des conditions carcérales et décès en détention, l’organisation indépendante de défense des droits de l’Homme, fait savoir que les prisons demeurent fortement surpeuplées avec des conditions carcérales inhumaines, donnant lieu à un grand nombre de morts en détention. En juillet 2018, par exemple, il y avait en Côte d’Ivoire environ 16 000 personnes détenues dans 34 prisons, d’une capacité totale de seulement 8 639 places.

Parmi les détenus, environ 5 800 d’entre eux se trouvent en détention provisoire. Il y a 6 726 personnes détenues à la MACA (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan) avec 2 349 d’entre elles qui sont en détention provisoire alors que cette prison a une capacité totale de 1 500 prisonniers.

« Les autorités ont refusé de transmettre des statistiques sur les décès en détention. Toutefois, au moins 152 décès en détention ont été recensés depuis août 2014. Des prisonniers ont indiqué qu’ils avaient dû payer des pots-de-vin allant jusqu’à 20 000 francs CFA (soit environ 30 euros) à des codétenus chargés de la sécurité intérieure afin de ne pas être placés dans des cellules immondes dont le sol était couvert d’eau et d’urine.

Par ailleurs, les prisonniers responsables de la sécurité intérieure infligent des châtiments corporels aux autres détenus, ce qui a entraîné au moins trois décès en 2015. Des familles ont signalé avoir été contraintes à verser des pots-de-vin pour pouvoir rendre visite à leurs proches », indique le rapport.

Selon Amnesty International, outre les soins médicaux qui demeurent insuffisants, en février 2017, les autorités n’ont pas accédé à la demande d’effectuer des visites sans entraves à la MACA ainsi que dans d’autres centres de détention à Abidjan. Malgré de multiples requêtes, comme dernièrement en juillet 2018, Amnesty International n’a pu se rendre dans aucun établissement pénitentiaire en Côte d’Ivoire depuis 2012.

« Certaines personnes sont maintenues en détention dans des centres non officiels, dont la DST, pendant des périodes prolongées. En juillet 2018, des représentants de la DST avec lesquels Amnesty International s’est entretenue ont refusé de confirmer ou d’infirmer que les locaux de la DST étaient utilisés à des fins de détention », conclu le rapport.


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    Article rédigé par

    David YALA

    Journaliste Reporter

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