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A moins d’un an de la présidentielle, Ce que le camp Soro a demandé aux émissaires de l’Onu

Publié le : 19 novembre 2019 par Kisselminan Coulibaly

 La délégation de Gps a posé avec les représentants de l’Onu au terme de leur séance de travail.

La délégation de Gps a posé avec les représentants de l’Onu au terme de leur séance de travail.

Le camp de l’ex-président de l’Assemblée nationale et candidat déclaré à la présidentielle de 2020, Guillaume Soro, a saisi l’occasion d’une rencontre avec des émissaires des Nations unies pour partager ses craintes sur le processus électoral, et « donner l’alerte » à moins d’un an du scrutin. Une séance de travail a eu lieu, vendredi 15 novembre 2019, à Abidjan, entre une délégation de Générations et peuples solidaires (Gps) de M. Soro et la Mission d’évaluation des besoins électoraux de l’Organisation des Nations unies (Onu). 

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Dans un communiqué de presse sanctionnant ladite rencontre, et lu par son porte-parole principal, Kouablan Messou, Gps rapporte avoir « demandé à l’Onu de ne pas donner de blanc-seing au président de la République, président du Rhdp et à son gouvernement pour préparer le nouveau lit de l’instabilité politique en Côte d’Ivoire ». « Gps a (...) partagé avec la Mission de l’Onu, les risques d’une nouvelle implosion sociale et politique en Côte d’Ivoire liée à des élections bâclées », note le communiqué.

La délégation pro-Soro a signifié aux fonctionnaires onusiens qu’il est de la responsabilité de l’organisation mondiale « qui a voulu faire de l’élection ivoirienne un cas d’école pour le reste de l’Afrique, de ne pas accepter que ce modèle s’effrite après tous les milliards de dollars investis pour assurer la certification du processus électoral en Côte d’Ivoire ».

Pour le camp de Guillaume Soro, l’actuelle Commission électorale indépendante constitue, « à tous égards, l’anti modèle de transparence et d’équité électorales de ce que pourraient être les futures étapes du processus électoral ».

Afin de préserver la Côte d’Ivoire « de nouveaux risques d’implosion liée à une impréparation et à une mauvaise organisation » de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, Gps a « chargé » l’Onu de veiller à la mise en œuvre d’un ensemble de propositions, par le président de la République, « garant de la paix sociale » et son gouvernement. Les propositions de Gps sont contenues dans un mémorandum en dix priorités et urgences, ainsi que les solutions. Le document a été remis à la Mission d’évaluation des besoins électoraux de l’Onu.

Dans son communiqué, le mouvement pro-Soro lance un « appel pressant et insistant » à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédeao) ainsi qu’aux « cinq grands » de l’Onu : les États-Unis, la France, la Russie, la Chine, et la Grande Bretagne. Gps leur « demande de garantir la paix en Côte d’Ivoire » qui passe par une Commission électorale indépendante des partis politiques.

 La délégation pro-Soro était composée de membres de la Commission d’orientation et de coordination de Gps ainsi que de députés du groupe parlementaire Rassemblement. La mission onusienne était conduite par le directeur adjoint de la Division de l’assistance électorale (Dae) du Département des affaires politiques et de consolidation de la paix (Dapcp) de l’Onu, Simon-Pierre Nanitelamio. La mission a rencontré l’essentiel de la classe politique pendant son séjour ivoirien.

 

Kisselminan COULIBALY

 

 


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Article rédigé par

Kisselminan Coulibaly

Journaliste Reporter

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