Depuis Dabou : Watchar Kédjébo assomme Bédié et Gbagbo

« Nous n'allons pas tolérer le désordre et je le dis depuis Dabou. Nous prévenons tous les leaders politiques qui sont atteints par la ménopause de se retirer de l'environnement ivoirien. On ne peut pas dire qu'on aime la Côte d'Ivoire et vouloir brûler la Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire ne brûlera pas ! », a-t-il martelé. En faisant une allusion à peine voilée à Henri Konan Bédié, 85 ans, président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci- opposition) qui ne cache pas ses intentions de briguer à nouveau un mandat présidentielle. Ce serait "une revanche" selon Bédié.

Dans la foulée, Watchar Kédjébo a tenu des propos acerbes à l'endroit de Maurice Kakou Guikahué.

Avant de s'en prendre aux barons de la Réfondation, du nom du régime de Laurent Gbagbo. Watchar a notamment fustigé leur manque de solidarité dans les moments de galère, en exil. « Quand nous étions en exil, ceux qui avaient de l'argent étaient bien logés, ils étaient dans de belles villas. Et les jeunes, les nombreux jeunes qui sont partis en exil, on les a laissé comme cela pendant 10 ans. Cela n'a gêné personne. La jeunesse a été sacrifiée. Et, ce sont ces mêmes hommes politiques qui tiennent des discours guerriers: "La Côte d'Ivoire va brûler". La Côte d'Ivoire ne brûlera pas. Ils vont nous trouver en face ! », a-t-il menacé.

En sus, Watchar Kédjébo a réaffirmé sont attachement à la République et à Alassane Ouattara. « Quand je servais les présidents (de la République, ndlr), ce sont les institutions, la Côte d'Ivoire que je voyais. Quand on est patriote, on ne l'est pas à durée déterminée. On est patriote parce qu'on est lié à la Côte d'Ivoire. Les gens parlent mais ne savent pas de quoi ils parlent. Je voudrais qu'on se lève pour dire merci Alassane Ouattara.

Puis, il a fait ces observations: « C'est moi qu'on appelle le Général Watchar. L'aille dure de la galaxie patriotique c'est moi. Moi, je ne suis pas dans des bavardages. Nous, c'était l'aille dure sous Gbagbo. Quand nous on dit c'est gâté, c'est que c'est gâté. Mais, on a vu les limites de nos bêtises. La Côte d'Ivoire avant tout ! Je suis revenu d’exil après 6 années. J'ai compris la valeur de mon pays ».

Jonas BAIKEH