26 janvier 2001 en RDC : Joseph Kabila succède à son père, Laurent-Désiré Kabila

« Ce moment restera gravé comme l’un des plus sombres de notre histoire, mais aussi comme une nouvelle destinée du Congolais », déclarait un membre du gouvernement à l’époque.

Un jeune président face à une guerre interminable

L’accession au pouvoir de Joseph Kabila intervient en pleine Deuxième Guerre du Congo, un conflit meurtrier impliquant plusieurs nations africaines et des groupes armés locaux. Le jeune président est immédiatement confronté à la lourde tâche de restaurer la paix et de rétablir l’autorité de l’État.

Sa stratégie s’articule autour de négociations diplomatiques et de rapprochements avec les pays voisins. « La priorité était de mettre fin à la guerre, car sans cela, aucun développement n’était envisageable », expliquera-t-il plus tard dans un discours.

Joseph Kabila lance rapidement un processus de dialogue inter-congolais visant à réunir les différentes factions politiques et militaires. Bien que salué par la communauté internationale, ce processus est critiqué par certains acteurs locaux, qui dénoncent un manque de transparence et d’inclusivité.

Parallèlement, le président s’emploie à réformer l’armée et à stabiliser l’économie, profondément affectée par des années de conflit. Cependant, ces réformes peinent à produire des résultats visibles, alimentant le scepticisme parmi la population.

Un héritage politique de Kabila-Fils

En succédant à son père, Joseph Kabila doit également faire face aux critiques sur la manière dont Laurent-Désiré Kabila avait exercé le pouvoir. L’autoritarisme et la gestion opaque de son prédécesseur continuent de peser sur l’image du régime. « Joseph Kabila est un homme de son temps, mais il porte le poids des erreurs de son père », analyse un politologue congolais.

Malgré les défis de l’époque, le mandat de Joseph Kabila plébiscite la RDC. En 2003, un accord de paix met officiellement fin à la guerre, bien que des poches de violences subsistent. Le président réussit également à organiser les premières élections démocratiques de l’histoire du pays en 2006, consolidant ainsi une relative stabilité institutionnelle.

Ces réalisations permettent à Joseph Kabila de s’affirmer comme un acteur incontournable de la politique congolaise, malgré les critiques persistantes sur la gouvernance et les droits humains. L’arrivée de Joseph Kabila au pouvoir en 2001 symbolise un moment charnière dans l’histoire de la RDC. Entre héritage paternel et volonté de réformes, son parcours illustre les défis complexes auxquels le pays est confronté.

Joseph Kabila Kabange, 29 ans, un enfant, prends le pouvoir dans les conditions suivantes : pas d'armée, pas des moyens de transport, pas d'administration ou en un mot un pays presque inexistant.

Des hypocrites ! pic.twitter.com/4oljCD0den

— Don Benit Kilandi Kibaka (@DonBenitKibaka1) May 10, 2022