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Mokobe raconte DJ Arafat : « Il aimait la concurrence, le challenge mais c’était quelqu’un de bien. Il avait un gros cœur...
Publié le : 19 aout 2019 par Philip Kla

Ph DR
Proche parmi les proches de DJ Arafat pour avoir eu plusieurs collaborations avec lui, Mokobe continue de rendre hommage et de raconter la vie et l’expérience vécue avec Daïshikan.
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Ex-membre du groupe de Hip Hop 113, Mokobe fut parmi les premiers artistes français à croire au couper-décaler d’où ses nombreuses collaborations avec plusieurs de ses confrères ivoiriens dont DJ Arafat. À l’en croire, c’est juste après la naissance du couper-décaler qu’il fit la connaissance de DJ Arafat avec qui il gardera de très relations jusqu’avant sa mort. « Beaucoup peuvent se demander pourquoi autant d’hommages, de publications concernant DJ Arafat le Yôrôbô, paix à son âme. J’ai connu DJ Arafat il y a 15 ans de cela. C’étaient les premiers pas du couper-décaler, une époque extraordinaire à l’Atlantis à Paris ou au maquis Place Vendôme à la Porte d’Aubervilliers. Quand j’ai connu DJ Arafat, il mixait avec Serpent Noir », a situé Mokobe dans une publication sur sa page Facebook.
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Cette proximité entre DJ Arafat et lui s’est vite créée, à l’en croire, du fait de l’immense talent de l’auteur du titre ‘’Hommage à Jonathan’’ et surtout pour le charisme qu’il incarnait dans le couper-décaler. « Il était déjà très talentueux et son morceau ‘’Jonathan’’ avait pris. Il avait un charisme incroyable, une force de frappe. Je suis rentré dans la mouvance du couper-décaler avec DJ Lewis, la Jet Set, Molare, Douk Saga. J’ai été l’un des premiers en tant qu’artiste du milieu Hip Hop à comprendre et aimer ce style musical africain révolutionnaire. Après de nombreuses collaborations, j’ai sorti mon album solo ‘’Mon Afrique’’ en 2007 et peu de temps après je suis avec Arafat DJ sur Paris. On se balade sur Paris, on mange ensemble, on rigole ensemble et on décide de collaborer ensemble. Au studio que des bons moments et on enregistre ‘’African tonic’’ avec Mory Kanté et Mohamed Lamine, ce fut le premier gros tube international de Dj Arafat », s’est souvenu Mokobe.
Grâce à ce succès, DJ Arafat sera invité sur les plus grandes chaines de télévisions et de radios françaises. Toutefois, précise Mokobe, aucun conflit ni clash ne naitra en eux. « Entre lui et moi, il y avait énormément de respect jamais de palabre et à chaque fois que je venais à Abidjan et qu’il était là, c’était un plaisir de se revoir, de se côtoyer comme un grand frère lui comme un petit frère », a-t-il indiqué.
Pour Mokobe même si par moment il lui arrivait d’interpeller DJ Arafat sur ses vidéos, c’est toujours avec un profond respect qu’il tentait de lui justifier ses sorties. « C’est pour la motivation, ça réveille », lui répondait-il avec un sourire. « Il avait un sourire communicatif, il aimait la concurrence, il aimait le challenge mais c’était quelqu’un de bien. Il avait un gros cœur, il voulait changer les choses en Côte d’Ivoire pour les orphelins. Certains s’amusent à le dénigrer sans le connaître réellement mais il ne serait pas autant aimé s’il était mauvais et surtout personne n’est parfait dans ce monde », a raconté Mokobe.
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Malheureusement alors que Mokobe préparait à signer son retour sur la scène après plusieurs hésitations, il sera motivé par DJ Arafat avec qui il a d’ailleurs enregistré un titre. « J’ai fait une longue pause car je me suis investi dans l’humanitaire et dans les affaires. Je préparais mon album mais je n’avais plus la même motivation, il m’a boosté au studio, il m’a bousculé et me disait ‘’Khoro tu as trop fait, tu ne peux pas t’arrêter là, ton album va tuer on va taper fort’’ et on enregistre un nouveau morceau, une tuerie qu’on devait sortir, faire le clip malheureusement, cette fois-ci le Yôrô nous a quittés, mon partenaire, mon collègue, mon frère est parti », a-t-il regretté.
Expliquant que DJ Arafat représentait beaucoup à ses yeux, Mokobe apprend qu’il se rendra à Abidjan pour les obsèques de celui qu’il « aimait comme un frère » pour lui rendre « hommage comme il se doit car il le mérite ».
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Philip Kla
Journaliste Reporter
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