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Quel rang occupe l’Afrique et ses 54 Etats dans le commerce mondial (Chiffres) ?
Publié le : 03 avril 2025 par DJOMANDE Aziz
MARCHANDISES IMPORTEES (PH:DR)
Le vieux continent n’est qu’un fantôme dans le flux des échanges commerciaux dans le monde. De 377 millions en l'an 2000, l’Afrique compte 1271 millions en 2025 avec un PIB qui devrait rebondir à 3,8 % en 2025 et à 4,1 % en 2026. (Source : Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA).
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Le défi du commerce mondial devient de plus en plus insaisissable pour les africains au fur et à mesure que l’Afrique se positionne comme « premier consommateur ». Cette gourmandise marginalise le continent et le maintient à la traîne. Ayant tout en sa possession pour réussir, comment l’Afrique se retrouve-t-elle à la queue du monde ?
Un poids économique mondial négligeable
Avec 18 % de la population mondiale, l’Afrique ne pesait que 2,7 % du commerce global en 2023, selon un rapport des Nations Unies. Malgré une croissance démographique explosive (passant de 377 millions d’habitants en 2000 à 1,2 milliard en 2025) et un PIB en hausse (prévu à 3,8 % en 2025), le continent reste le « fantôme des échanges internationaux ».
L’Afrique a tout pour réussir, mais ses ressources sont mal exploitées et les exportations de matières premières non transformées, couplées à des contrats déséquilibrés, privent les États de revenus essentiels. Résultat : le secteur informel et le commerce illégal coûtent 50 milliards de dollars par an à l’Afrique de l’Ouest (OCDE, 2018).
Le continent regorge de minerais, de pétrole et de terres agricoles, mais 13,8 % seulement de son PIB provient de l’agriculture, contre 41,5 % pour l’industrie (chiffres 2006). Problème : les matières premières sont exportées brutes, sans valeur ajoutée locale. Cette dépendance aux exportations brutes explique en partie le faible commerce intra-africain, passé de 14,5 % à 13,7 % entre 2021 et 2022. Comparé à l’Europe (68 % d’échanges internes) ou l’Asie (58 %), le retard est criard.
Maghreb et Afrique du Sud en tête… mais loin des géants mondiaux
Le Nigeria, avec 200 millions d’habitants, est le premier marché du continent, mais son PIB par habitant reste faible. Le Maroc, l’Afrique du Sud et la Tunisie dominent les classements économiques régionaux : -Salaire mensuel moyen : 2 031 $ au Maroc, 2 026 $ en Afrique du Sud, 1 348 $ en Tunisie. -Partenaires commerciaux : L’UE (27 % des échanges), la Chine (15 %) et les États-Unis.
Pourtant, ces chiffres pâlissent face aux mastodontes comme la Chine (20 % des exportations mondiales) ou les États-Unis. Pour inverser la tendance, l’Afrique doit s’appuyer sur le tandem « industrialisation, compétitivité et innovation ». Avec une population en âge de travailler qui doublera d’ici 2050, le continent doit créer 20 millions d’emplois par an pour éviter l’explosion sociale. Or, le chômage de masse et le sous-emploi frappent déjà 60 % des jeunes dans des pays comme le Nigeria ou le Kenya.
La croissance économique ne suit pas le rythme démographique. Malgré ces défis, des initiatives émergent. La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), lancée en 2021, vise à dynamiser les échanges intra-africains. Le Maroc et l’Afrique du Sud montrent l’exemple en développant des industries locales (automobile, pharmaceutique). Le Kenya et le Rwanda misent sur les technologies vertes, attirant 1 milliard de dollars d’investissements en 2023.
En valeur, l'#UE exporte nettement plus de biens vers les #ÉtatsUnis qu'elle n'en importe. L'excédent commercial est particulièrement élevé pour les produits chimiques (+26,6 milliards €) et les machines & véhicules (+24,4 milliards €).
— Statista FR (@statista_fr) April 2, 2025
En savoir plus : https://t.co/5nruddR8A0 pic.twitter.com/xXJxkyt0A2
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DJOMANDE Aziz
Journaliste Reporter
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