Des constructions fissurées et des immeubles qui s'écroulent : A qui faire confiance en Côte d'Ivoire ?

Dans la capitale économique, on a tendance à voir des immeubles qui se fissurent, d’autres qui s’écroulent. Ces situations montrent clairement que quelque chose ne va pas dans la manière dont certains bâtiments sont construits. Entre négligence, matériaux de mauvaise qualité et manque de contrôle, les causes sont multiples et préoccupantes.

Des chantiers mal préparés

Les matériaux de construction utilisés suscitent également des questions. Entre le sable de mer non lavé, le ciment stocké dans de mauvaises conditions et le fer à béton de qualité variable, quel matériel expose le plus à un risque ? Il faut simplement retenir que le mauvais choix de fer à béton conduit inévitablement à des effondrements. La Côte d’Ivoire dispose pourtant de textes réglementaires en matière de construction. Mais dans la pratique, les contrôles sont insuffisants ou inexistants sur de nombreux chantiers, notamment ceux pilotés par des promoteurs informels.

Certaines constructions échappent totalement à la vigilance des services techniques, faute de moyens ou d’organisation. Des ingénieurs et architectes dénoncent aussi une pression constante pour réduire les coûts, ce qui pousse certains acteurs à rogner sur la qualité des matériaux et la compétence de la main-d’œuvre.

Tous les matériaux ne se valent pas. Dans un contexte où l’offre est vaste et variée, le choix du fer à béton est crucial pour assurer la solidité et la durabilité des structures. Certaines entreprises locales, à l’image de SOTACI, certifiée AFAQ ISO 9001 en qualité, se distinguent par leur respect strict des normes industrielles et la qualité contrôlée de leurs produits. Opter pour ce type de matériau certifié, bien que parfois plus coûteux, constitue un investissement judicieux pour prévenir les sinistres à long terme. Il revient aux professionnels du bâtiment de faire preuve de rigueur et de discernement dans leurs choix.

Améliorer la qualité de la construction passe aussi par une meilleure formation des acteurs du secteur. Maçons, chefs de chantier, techniciens tous doivent être sensibilisés aux bonnes pratiques. Les futurs propriétaires, eux aussi, doivent être informés sur les éléments essentiels d’une construction fiable. Il est important qu’ils exigent des garanties et fassent appel à des professionnels qualifiés. La durabilité et la sécurité des bâtiments doivent devenir une priorité collective. Cela implique une meilleure application des normes, une exécution rigoureuse et une vigilance constante, car chaque immeuble bien construit est une vie protégée.

Marie France KOSSONOU