Noix de cajou : La Côte d’Ivoire bat des records et frôle l’objectif de 1,3 million de tonnes

À la mi-mai, le pays a déjà déchargé 1 110 000 tonnes de noix brutes dans ses ports et usines. Ce volume impressionnant représente 96 % de l’objectif initial fixé à 1 150 000 tonnes, un objectif d’ailleurs revu à la hausse à 1 300 000 tonnes au fil de la campagne.

Une croissance continue sur trois ans

Ce chiffre consacre une avancée notable dans le développement de la filière anacarde, positionnant la Côte d’Ivoire comme un acteur majeur à l’échelle mondiale. La performance de cette campagne se distingue par sa régularité croissante sur les trois dernières années.

En 2023, la Côte d’Ivoire avait atteint 932 103 tonnes à la même période. En 2024, ce chiffre s’élevait à 754 192 tonnes. Cette année, la barre des 1,1 million de tonnes est déjà franchie avant même la fin de la campagne, soit une hausse de 47 % par rapport à 2024.

Les estimations globales tablent sur environ 1 200 000 tonnes de noix brutes déjà sorties des zones de production, avec de fortes chances de se rapprocher ou d’atteindre les 1,3 million de tonnes d’ici la clôture de la campagne.

Le rôle central du Conseil du Coton et de l’Anacarde

Ce succès reflète avant tout l’efficacité du dispositif de suivi et de gestion mis en place par le Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA). Cet organe de régulation joue un rôle déterminant dans l’organisation, le contrôle et l’orientation stratégique de la filière, en veillant à une commercialisation fluide et à la préservation des intérêts des producteurs comme des transformateurs.

Grâce à ses efforts, la filière anacarde bénéficie d’un encadrement renforcé, de mécanismes de traçabilité améliorés et d’une meilleure valorisation des produits sur les marchés locaux et internationaux.

Avec cette campagne record, la filière anacarde confirme son statut de pilier agricole et économique du pays. Elle génère des milliers d’emplois directs et indirects, et contribue significativement aux revenus des producteurs ruraux. Ce dynamisme s’inscrit dans une volonté affirmée de développer durablement les filières agricoles stratégiques.

La montée en puissance des unités de transformation locale et l’amélioration de la qualité des produits ivoiriens renforcent également la compétitivité du pays sur les marchés mondiaux. L’enjeu est désormais d’atteindre une transformation locale plus poussée, afin de créer encore plus de valeur ajoutée sur le sol ivoirien.