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Amouzou conteste les déclarations du juge d’instruction
Publié le : 05 février 2013 par Jonas BAIKEH

Henri Amouzou a mis en cause le PV du juge d’instruction. Ph d'archives
Henri Kassy Amouzou, président du comité de gestion du Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café et de cacao (Fdpcc) a contesté, au cours de l’audience du 5 janvier 2013, les déclarations du juge d’instruction.
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Il a fait savoir au président du Tribunal, Ahmed Coulibaly, qu’il ne se reconnaissait pas dans le procès verbal établi par le juge d’instruction. « M. le président, toutes ces choses-là, l’affaire de la voiture de mon grand frère et autres, sont cousues de fil blanc », a-t-il déclaré, l’air agacé. Une sortie qui a surpris le président Coulibaly. « Vous n’avez pas lu et signé le procès verbal du juge d’instruction ? », a-t-il interrogé avant d'ajouter au regard de l’expression du prévenu : « Ce PV note pourtant la présence de vos avocats. Il y avait un greffier. Et puis ce que nous faisons est la suite du travail abattu par le juge d’instruction. Le juge d’instruction recherche les charges et nous, nous recherchons la culpabilité ».
« M. le président je persiste », a encore lancé Henri Amouzou. « Nous considérons ce document comme acquis au débat ! », a tranché Ahmed Coulibaly qui n'a pas voulu se laisser distraire davantage. Poursuivis notamment pour détournement de deniers publics, Henri Amouzou et Théophile Kouassi, secrétaire exécutif du Fdpcc ont été abondamment interrogés sur la constitution d’une banque dédiée à l’Agriculture : « Agribanque ». Ces anciens responsables du Fdpcc se sont parfois perdus en explications pour justifier la gestion de 3 milliards de francs Cfa logés dans les comptes de cette structure bancaire.
Pis, ils ont été enfoncés par le témoignage de Diomandé Sindou, un expert qui s’est présenté comme le concepteur de ce projet. « L’Agribanque constituée est différente de celle qui a été conçue. Elle ne pouvait pas marcher parce que l’Etat de Côte d’Ivoire avait décidé de ne pas s’y associer, au regard de graves irrégularités constatées dans la gestion de la filière », a-t-il soutenu. Par la suite, il a évoqué des détournements d’argent en rapport avec la construction du siège du Fdpcc, au Plateau. Des accusations immédiatement rejetées par les mis en cause.
Sur le chef d’accusation de faux et usage de faux, le président Coulibaly leur a demandé d’expliquer le mandat qu’ils se sont fait remettre par le conseil de gestion pour procéder à des remboursements de frais qu’ils ont engagés à titre personnel. Il s’agissait, selon Amouzou, d’environ 160 millions de francs Cfa qu’il avait déboursé (de ses poches) pour payer des salaires du personnel pendant du le Fdpcc traversait des périodes de turbulence. « Ce sont des mandats en blanc qu’ils se sont fait remettre. Loisible était pour eux de puiser dans les fonds du Fdpcc », en a conclu le procureur Fernand Oulaye.
Par ailleurs, le Tribunal s’est attardé sur des sommes d’argent décaissées pour régler des « affaires en justice ». Rappelons qu’une trentaine de prévenus font l’objet de poursuite dans ce procès contre les anciens dirigeants de la filière café-cacao.
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Jonas BAIKEH
Journaliste Reporter
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