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Ouattara Mandjara est morte, hier : Ses dernières confidences à ses proches

Publié le : 28 mai 2014 par M'Bra Konan

Ouattara Mandjara a rendu l'âme, hier

Ouattara Mandjara a rendu l'âme, hier

Ouattara Mandjara, jeune fille de 33 ans, n’a pas survécu à ses graves blessures consécutives à sa tentative d’immolation par le feu devant le palais présidentiel du Plateau, le mercredi 21 mai 2014.

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Elle a rendu l’âme aux premières heures du mardi 27 mai 2014 (peu après minuit), selon des sources médicales au service de réanimation (urgences) du Centre des grands brûlés au Chu de Cocody où elle avait été admise. Après le constat, son corps a été transféré, dans un premier temps, à la morgue du Chu de Cocody en attendant que les parents décident de la conduite à tenir.

Ses proches présents à qui les praticiens ont apporté la nouvelle du décès, n’ont pu retenir leurs larmes. Certains, abattus, ont regagné leur domicile quand d’autres informés de la triste nouvelle ont débarqué sur place. Les formalités ont ensuite été faites pour l’enlèvement (Centre des grands brûlés) et la conservation (morgue) de la dépouille de Ouattara Mandjara, fermant ainsi une semaine « difficile » pour ses proches. Il faut le dire, la situation de Ouattara Mandjara était quasiment désespérée et rien ne pouvait être fait, selon des sources médicales. « Ouattara Mandjara est arrivée chez nous dans un état critique, avec des brûlures au troisième degré contrairement aux informations qui faisaient espérer. Lorsque nous l’avons examinée, sa forte corpulence et la première couche de peau ayant été quasiment détruites par des produits décapants, il était difficile de rattraper quelque chose sur elle. Pis, elle est restée longtemps dans un état comateux. Les rares moments de lucidité n’étaient pas rassurants. Elle refusait de s’alimenter. Les médicaments seuls ne suffisaient pas », nous a révélé, le mardi 27 mai 2014, un médecin traitant, qui expliquait, sous le sceau de l’anonymat, ce qui aurait conduit à la mort de dame Ouattara Mandjara.

Pour celui-ci, c’est le contraire qui aurait étonné. « Je peux même dire que Ouattara Mandjara a longtemps résisté, car ce n’était pas évident pour elle de tenir sur plus de trois jours. Le même jour de son arrivée, un enfant brûlé au troisième degré comme elle, est décédé les heures qui ont suivi. Donc, faire plus de cinq jours, constitue presqu’un exploit. Vu l’état dans lequel elle est arrivé, elle était quasiment condamnée », a poursuivi ledit médecin.

La dernière volonté de Mandjara

Ruinée et sous la menace de créanciers, Ouattara Mandjara vivait presque dans la clandestinité, selon des parents qui nous ont fait la confidence. « Les portes qu’elle tapait ne s’ouvraient plus pour elle. Dieu seul sait les sacrifices qu’elle a fait pour se faire une place au soleil. Mais du coup, elle perd tout ; pas qu’elle a tout vendangé, mais par la faute de mauvais payeurs. Comment faire face à des dettes de plusieurs millions de francs Cfa et aux dépenses d’un proche malade? C’est ainsi qu’elle nous avait prévenus, il y a plusieurs semaines, qu’elle allait se suicider, mais sans préciser le mode exact. En la regardant, Elle avait perdu tout espoir et était déterminée à atteindre son but. C’est le lieu, le moment et le jour qu’elle avait refusé de nous dire jusqu’au mercredi 21 mai 2014. Elle a prévenu également qu’il serait impossible de la sauver. Et que même si dans sa tentative elle échouait, elle avait un plan B pour mettre un terme à son existence », nous a confié, la gorge nouée l’un des membres de sa famille maternelle qui n’exclut pas une concertation en vue d'une déclaration de presse pour « tout balancer ».

Rappelons que le mercredi 21 mai 2014, au Plateau, Ouattara Mandjara a tenté de s’immoler devant les éléments de la garde républicaine en s’aspergeant d’essence avant de s’enflammer. Brûlée grièvement, elle a été évacuée d’urgence au Centre des grands brûlés du Chu de Cocody dans un état lamentable.

M’BRA Konan

Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de linfodrome.com, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites


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Article rédigé par

M'Bra Konan

Journaliste Reporter

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