Yopougon: Une dame meurt en pleine gare routière

De fait, vivant dans sa région natale, à Prikro, la ménagère Marie tombe quelque peu malade. Il est fait part de cette situation, à son frère aîné, l'instituteur N.K qui distille son savoir aux gosses, sur les bords de la lagune ébrié. Pour l'enseignant qui prend l’affaire très au sérieux, il n'est pas question de laisser les choses en l'état. Sait-on jamais, pour eux, elles pourraient empirer et aboutir à l'incalculable. La vie de sa sœur cadette lui tient à cœur et il lui faut absolument intervenir. Alors, il effectue le déplacement du village. Son intention est de ramener Marie avec lui à Abidjan, afin qu'elle subisse des examens médicaux et ensuite, des soins, dans des hôpitaux aux plateaux techniques beaucoup plus respectables.

Ainsi, le vendredi 11 septembre 2015, tous deux embarquent dans un car de transport en commun. Et c'est le départ, pour la capitale économique du pays. Des heures plus tard, voilà le véhicule à destination. Il entre en gare, à Yopougon-sable. Là, où l'enseignant et sa sœur doivent mettre pied à terre. Mais curieusement, Marie ne peut se lever de son siège. Elle ne bouge même plus. Que lui arrive-t-il ? « Marie ! Marie ! », ne cesse d'hurler l'instituteur. Hélas, il n'y a plus rien à faire. N.K ne verra pas s’accomplir sa volonté de sauver sa sœur. Cette dernière est morte. Juste à l’arrivée à Abidjan où elle devait bénéficier de soins qu'on espérait salvateurs.

La police informée, des agents se rendent sur place, à la gare routière. Un constat fait, les réquisitions établies, le corps de la pauvre Marie est enlevé par les services des pompes funèbres et déposé à la morgue du Chu de Yopougon.

Madeleine TANOU

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