Lycées et collèges : L’Italie interdit les téléphones portables à l’école

Basta ! A compter de septembre prochain, mois de la rentrée solennelle des classes, plus de smartphones dans les lycées encore moins dans les collèges italiens ! Selon le ministère de l’éducation italienne, cette mesure vise à recentrer les élèves sur l’apprentissage, freiner les distractions numériques et limiter les impacts négatifs des écrans sur la santé mentale des jeunes.

A son tour, le Valais interdit le téléphone portable à l’école
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— Le Temps (@LeTemps) June 26, 2025

Une décision radicale, mais jugée nécessaire par le ministre Giuseppe Valditara, face à des chiffres inquiétants : 38 % des adolescents souffrent de troubles du sommeil liés aux smartphones, et certains enfants accèdent à des contenus pornographiques dès l’âge de 6 ans.

Des chiffres alarmants sur l’impact des écrans

« Nous disposons de données bouleversantes », a martelé Giuseppe Valditara sur la Rai. Selon lui, l’usage incontrôlé des smartphones entraîne de véritables dérives. Le manque de sommeil, la perte de concentration, le repli sur soi, mais aussi l’accès précoce à des contenus inadaptés sont autant de raisons qui ont motivé cette interdiction générale.

Les élèves les plus dépendants aux écrans ont un risque de redoublement trois fois plus élevé. À cela s’ajoute un autre fléau : le cyberharcèlement, qui gagne du terrain dans les couloirs de l’école.

Des études italiennes et internationales convergent : les élèves les plus dépendants aux écrans ont un risque de redoublement trois fois plus élevé. À cela s’ajoute un autre fléau : le cyberharcèlement, qui gagne du terrain dans les couloirs de l’école. Comme on dit souvent, qui veut aller loin ménage sa monture, et pour le ministre, cela commence par déconnecter les élèves au bon moment.

Vers une école plus sereine et mieux encadrée

Cette décision n’est pas isolée. En France, une expérimentation a été menée dans 200 établissements depuis 2024, avec l’instauration de « pauses numériques » : les élèves doivent déposer leurs téléphones à l’entrée de l’école. Mais les résultats restent à nuancer, car selon une étude britannique, l’interdiction seule ne suffit pas à améliorer le bien-être des adolescents.

Il faut donc aller plus loin et impliquer aussi les parents. Un baromètre publié par la Fondation pour l’Enfance en début d’année pointe du doigt un paradoxe : les adultes prêchent souvent la bonne parole, mais ne montrent pas l’exemple. Une école sans téléphone, oui, mais une société entière à rééduquer face aux écrans.