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Bingerville / Crise à la chefferie de M'Batto-Bouaké : Des notables font des éclairages face à la situation ; Ce qu'ils demandent

Publié le : 25 février 2021 par Irene Bath

Kouadjo Agobey Jérôme, premier notable au chef intérimaire, au milieu. (Ph: DR)

Kouadjo Agobey Jérôme, premier notable au chef intérimaire, au milieu. (Ph: DR)

La situation est actuellement tendue à M’Batto-Bouaké, un village de la commune de Bingerville. Kouadjo Agobey Jérôme, premier notable au chef intérimaire, a animé une conférence de presse, mercredi 24 février 2021, au cours de laquelle il a demandé aux autorités compétentes de trouver une solution définitive à la crise que le village traverse.

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Entouré de certains autres notables, Kouadjo Agobey Jérôme, premier notable au chef intérimaire de M’Batto-Bouaké, membre de la génération Gnondôh au pouvoir, a animé une conférence de presse, mercredi 24 février 2021, dans un espace à la Riviera Palmeraie Rue Ministre. Il s'agissait pour ce dernier de faire des éclairages sur la situation qui prévaut dans le village M’Batto-Bouaké liée à la consultation populaire initiée par le sous-préfet de Bingerville en vue de la désignation d’un nouveau chef dudit village.

Rappelant le processus de désignation d’un chef du village M'Batto-Bouaké et sa destitution, Kouadjo Agobey Jérôme a expliqué que la désignation d’Anoman Badiglon Edouard n’a pas respecté la procédure mise en place par les ancêtres depuis la nuit des temps. « Son choix a été fait sans le consentement du chef suprême de la génération au pouvoir, par un groupe de personnes acquises à sa cause. Ainsi, une grande partie de la population ne reconnaît pas Anoman Badiglon Edouard comme le chef du village de M’Batto-Bouaké. Ce qui va d’ailleurs entraîner sa suspension par un arrêté préfectoral », a informé Kouadjo Agobey Jérôme. Ce dernier poursuit que la suspension de Anoman Badiglon Edouard par arrêté préfectoral du 21 juillet 2020, pour une période de six mois, est la conséquence de trois faits, à savoir la suspension de sa signature par le ministère de la Construction et de l’Urbanisme, son incapacité de présenter au préfet qui le lui demande le bilan de sa gestion et enfin le rapport du sous – préfet de Bingerville sur sa gestion. Une situation qui, précise-t-il, a créé beaucoup de désagréments tant pour les propriétaires terriens que pour les opérateurs économiques qui ont un intérêt dans la région. En absence de bilan de gestion présenté par le chef Badiglon, « le Sous-Préfet de Bingerville a fait son rapport, faisant ressortir deux points essentiels qui sont : les ventes illicites de terrains et les abus de bien sociaux par le chef Anoman Badiglon Edouard ; deux points qui sont repris dans l’arrêté préfectoral du 21 juillet 2020 prononçant la suspension du chef Anoman Badiglon Edouard pour une période de six mois et son remplacement par le Chef de la génération Gnondôh au pouvoir actuellement Gbei N’Douffou, nommé par un arrêté préfectoral du 21 Juillet 2020 ».

Lire aussi cet article: Bingerville: Des populations sur le pied de guerre à M'Batto-Bouaké, comment des clans rangés derrière deux chefs se regardent en chien de faïence

Le premier notable au chef intérimaire indique que le samedi 13 février dernier, une consultation populaire était prévue pour se tenir à M’Batto-Bouaké en vue d’entériner le choix du nouveau chef désigné par la génération Gnondôh au pouvoir et les doyens du village. Malheureusement, déplore ce dernier, la cérémonie n’a pu se tenir à cause des actes de violences des partisans du chef suspendu Anoman Badiglon Edouard qui, soutient-il, ont saccagé et incendié les bâches et des chaises installées la veille sur la place publique du village. « En effet, ayant appris cette consultation populaire, le chef suspendu, qui est en cavale, car recherché par la gendarmerie, a fait une brève apparition au village nuitamment pour galvaniser ses partisans et les appeler à empêcher la manifestation de samedi qui n’a finalement pu se tenir », déplore Kouadjo Agobey Jérôme. Face à toute cette situation, le conférencier a lancé un appel aux autorités compétentes, leur demandant de trouver une solution définitive, « qui est pour nous la validation du choix du nouveau chef ». Il a, par ailleurs, rassuré toutes les personnes qui ont des intérêts à M’Batto-Bouaké d’arrêter de faire pression sur les autorités dans l’exercice de leur mission. « Ils doivent savoir que leurs intérêts ne sont nullement menacés avec le départ du chef », rassure-t-il.

Nos tentatives pour joindre le chef Anoman Badiglon Edouard sur les trois numéros mis à notre disposition sont restées vaines. Le Short message service (Sms) envoyé est resté sans réponse.

Irène BATH


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Article rédigé par

Irene Bath

Journaliste Reporter

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