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Nigéria, Congo, Sénégal,  Mali… : Quel est le top 07 du blanchiment de la peau en Afrique

Publié le : 24 janvier 2025 par DJOMANDE Aziz

LA DEPIGMENTATION EN AFRIQUE (PH:DR)

LA DEPIGMENTATION EN AFRIQUE (PH:DR)

Le blanchiment de la peau en Afrique remonte à des périodes historiques marquées par la traite des esclaves et la colonisation européenne. Cette pratique, qui touche principalement les femmes, est souvent perçue comme une quête de beauté, de statut social ou d’opportunités économiques. Pourtant, elle est loin d’être anodine et s’accompagne de risques graves pour la santé.

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Les produits éclaircissants contiennent des substances toxiques, notamment le mercure, l’hydroquinone et d’autres métaux lourds comme l’arsenic. Ces composants, utilisés pour inhiber la production de mélanine, provoquent des lésions cutanées, des maladies graves, voire des cancers.

Une préoccupation de santé publique

Malgré des interdictions ou réglementations strictes, le blanchiment de la peau reste très répandu en Afrique, en particulier au Nigeria. Selon Iziaq Salako, ministre d’État nigérian de la Santé, son pays affiche l’un des taux les plus élevés au monde. « Bon nombre de ces produits contiennent des substances dangereuses. Leur utilisation continue pose un problème de santé publique majeur », a-t-il déclaré lors d’un atelier régional au Gabon.

Face à ce problème de santé publique, les autorités et organisations internationales appellent à des campagnes de sensibilisation pour informer les populations des risques encourus. Pour Iziaq Salako, « il est crucial de mettre en œuvre des politiques strictes et d’éduquer les consommateurs sur les dangers liés au blanchiment de la peau. »

Une enquête menée par le Programme de gestion de la sécurité des cosmétiques (CSMP) révèle que 52 % des fabricants utilisent des agents éclaircissants dans leurs produits, malgré les risques connus.

Des chiffres qui alertent

Une récente méta-analyse soutenue par la Banque mondiale révèle que 27,1 % des Africains pratiquent le blanchiment de la peau. Ce chiffre monte à 55,9 % chez les jeunes de moins de 30 ans, la tranche d’âge la plus touchée.

Les motivations sont variées : 49,38 % des utilisatrices recherchent une peau lisse et saine, 30,86 % aspirent à une beauté accrue, et environ 20 % espèrent des avantages sociaux tels que de meilleures perspectives de mariage ou d’emploi.

Les pays les plus concernés

Certains pays se distinguent par la prévalence élevée de cette pratique :

1- Nigeria : 77 %

2- Congo-Brazzaville : 66 %

3- Sénégal : 50 %

4- Ghana : 39 %

5- Afrique du Sud : 32 %

6- Zimbabwe : 31,15 %

7- Mali : 25 %

Ces chiffres traduisent des disparités régionales, mais soulignent une problématique commune sur tout le continent.

Une lutte encore timide

Pour contrer ce phénomène, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a collaboré avec plusieurs pays africains pour interdire les produits éclaircissants contenant du mercure et de l’hydroquinone. Cependant, ces mesures peinent à freiner l’essor du marché clandestin et l’attrait des produits blanchissants, souvent promus par des campagnes de marketing agressives.

Face à ce problème de santé publique, les autorités et organisations internationales appellent à des campagnes de sensibilisation pour informer les populations des risques encourus. Pour Iziaq Salako, « il est crucial de mettre en œuvre des politiques strictes et d’éduquer les consommateurs sur les dangers liés au blanchiment de la peau. »


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Article rédigé par

DJOMANDE Aziz

Journaliste Reporter

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