Daloa : Un parc à bœufs au quartier Tagoura transforme le quotidien des riverains en cauchemar

À Daloa, chef-lieu de la région du Haut-Sassandra, le quotidien des habitants du quartier Tagoura a récemment basculé dans une situation de crise environnementale et sanitaire. En cause : un parc à bœufs clandestin installé au cœur du quartier, empoisonnant le cadre de vie et menaçant la santé des riverains. Ce parc, établi sans autorisation formelle, est devenu une source de pollution et d'inquiétude pour la population locale, autrefois en quête de tranquillité.

Désarroi général

Le porte-parole des habitants, Gui Pacôme, exprime le désarroi général et dénonce les risques sanitaires élevés auxquels ils sont exposés. Selon lui, les résidents sont confrontés à des maladies telles que le paludisme, la bilharziose et la fièvre typhoïde, favorisées par les mauvaises conditions d’hygiène dues à la présence massive de ces bêtes.

‘’Nous sommes envahis par des bœufs, et après enquête, nous avons découvert qu’un ressortissant d’un pays voisin a installé ce parc ici, sans consulter les autorités compétentes’’, explique-t-il, avant de déplorer l'inaction des autorités municipales, administratives et coutumières de Daloa, malgré les multiples appels à l’aide.

’Les enfants tombent régulièrement malades, et nous vivons constamment avec cette puanteur insoutenable

Le quotidien des riverains est sévèrement perturbé par les nuisances olfactives provenant des déjections animales. Ces odeurs nauséabondes rendent l’air difficilement respirable et attirent un nombre considérable de mouches et de moustiques, qui prolifèrent dans le quartier et accroissent les risques de maladies. ‘’Les enfants tombent régulièrement malades, et nous vivons constamment avec cette puanteur insoutenable’’, souligne Gui Pacôme, ajoutant que la prolifération d'insectes pose un sérieux problème de santé publique.

Cette situation désastreuse s’inscrit dans un contexte où la divagation des animaux a longtemps été une source de conflit entre les éleveurs et les populations. Pour beaucoup, construire une maison à Tagoura représentait un choix pour une meilleure qualité de vie, loin des nuisances des centres urbains. Cependant, l’installation soudaine de ce parc à bœufs en plein quartier défie cet idéal. ‘’Bâtir une maison est un investissement lourd, réalisé dans l’espoir d’un environnement sain’’, rappelle Gui Pacôme, avant de souligner la frustration des habitants qui voient leurs efforts et leurs rêves de tranquillité compromis.

Un nouvel appel lancé aux autorités

Face à l'inaction des autorités locales, les habitants de Tagoura lancent un nouvel appel. Ils exhortent les pouvoirs publics à intervenir pour mettre fin à ce calvaire. ‘’Nous demandons instamment aux autorités de Daloa de prendre des mesures immédiates pour le déguerpissement de ce parc illégal qui nous empoisonne la vie’’, insiste Gui Pacôme.

Cette situation alarmante au quartier Tagoura illustre la nécessité pour les autorités de renforcer les régulations sur l’implantation des parcs d’élevage en zones urbaines et résidentielles. Le cas de Tagoura appelle à une action rapide et décisive pour protéger la santé publique et garantir un cadre de vie digne pour tous.