Grève des agents des collectivités territoriales : Chérif Hamed Haïdara appelle au dialogue

"Nous avons constaté, avec regret, l’ampleur de l’arrêt de travail lancé par les syndicats du personnel des collectivités territoriales ce 29 janvier 2025", a déclaré Chérif Haïdara. Tout en reconnaissant la légitimité des revendications des grévistes, il rappelle que la loi impose un service minimum, un principe qui, selon lui, n’a pas été respecté dans plusieurs communes.

Cette grève a entraîné la paralysie de services essentiels, empêchant de nombreux citoyens d’effectuer des démarches administratives cruciales, telles que la légalisation de documents, l’obtention d’actes civils ou l’achat de timbres fiscaux. Une situation qui pourrait s’aggraver si le mouvement se prolonge jusqu’au 31 janvier, comme annoncé par les syndicats.

Nécessité d’une concertation rapide

Pour le président du RDI, cette crise découle du non-respect des engagements pris par les autorités vis-à-vis des syndicats. Parmi les revendications des grévistes figurent ; le paiement des primes de transport revalorisées, l’octroi d’indemnités de logement, le règlement des arriérés de salaires des agents des ex-zones CNO, le versement des indemnités de départ à la retraite. 

Allons-nous vers un blocage sans fin ? Nul ne le sait. Mais si cela arrive, qui en sortira gagnant ?

"Allons-nous vers un blocage sans fin ? Nul ne le sait. Mais si cela arrive, qui en sortira gagnant ? Personne. Ce sont l'État ivoirien et les citoyens qui en pâtissent", a-t-il déploré. Il exhorte donc le gouvernement et les syndicats à une concertation urgente pour parvenir à un compromis équitable.

Un dialogue constructif pour sortir de l’impasse

Chérif Haïdara appelle à un dialogue sincère et responsable, basé sur une approche en trois phases :  des mesures immédiates pour atténuer la crise, des solutions à moyen terme pour répondre aux revendications des travailleurs, une planification à long terme pour éviter la répétition de telles crises

En cette année électorale, il insiste sur l'importance de préserver la stabilité et d’éviter toute montée des tensions sociales. "Nous sommes à un tournant décisif. Chacun doit faire des concessions pour préserver l’équilibre du pays", a-t-il conclu.

Alors que la grève se poursuit, une question demeure : le gouvernement et les syndicats parviendront-ils à un compromis avant que la situation ne se détériore davantage ?