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Side Event sur les filets sociaux et la nutrition : Au SARA, la CEDEAO fait le diagnostic régional

Publié le : 01 juin 2025 par DJOMANDE Aziz

Présentés comme un rempart contre l’insécurité, les filets sociaux de sécurité sont des mécanismes essentiels pour protéger les populations les plus vulnérables, notamment face aux digues économiques, aux crises sanitaires ou encore aux catastrophes climatiques.

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En Side Event au SARA, samedi 31 mai 2025, les experts de la CEDEAO et les représentants des projets en nutrition et agriculture, ont dressé un diagnostic des filets sociaux de sécurité et de la situation nutritionnelle en Afrique de l’Ouest. Les vulnérabilités du système ont mis en quarantaine et les travaux incluent questions liées aux transferts monétaires, à la distribution alimentaire ou encore à des programmes de soutien à l’emploi.

Une nutrition avec des manques à gagner

Lors du panel, les experts ont notifié l’aubaine d’intégrer ces filets dans les politiques agricoles et nutritionnelles, afin de renforcer leur efficacité et leur impact. Car en Afrique de l’Ouest, de nombreux ménages ruraux vivent encore en dessous du seuil de pauvreté et n’ont pas accès à une alimentation équilibrée.

Le diagnostic a mis en priorité la malnutrition comme un défi-obstacle du fait que dans certains pays de la région, les taux de retard de croissance chez les enfants dépassent encore 30 %.

L’insécurité alimentaire chronique, accentuée par les conflits, les changements climatiques et l’inflation, limite l’accès à des produits nutritifs de qualité. Pour les intervenants, il est urgent de renforcer les liens entre agriculture et nutrition. Cela passe par le soutien aux petites exploitations, la diversification des cultures, l’éducation nutritionnelle et une meilleure valorisation des produits locaux.

Synergie entre agriculture, nutrition et filets sociaux

Plutôt que de traiter séparément les problématiques agricoles, nutritionnelles et sociales, les experts recommandent une coordination accrue des politiques publiques. En d’autres termes, les programmes agricoles doivent être pensés pour améliorer la nutrition, tout en protégeant les populations vulnérables grâce à des dispositifs sociaux efficaces.

Des initiatives de ce type existent déjà au sein de l’espace CEDEAO. Par exemple, certains projets combinent distribution de semences améliorées, formations agricoles et transferts monétaires aux familles à risque. Ces expériences, lorsqu’elles sont bien coordonnées, peuvent faire une réelle différence.

Fort de l’expérience dans plusieurs pays de la sous-région, les participants ont mis le cap  sur une mobilisation régionale plus forte. Il s’agit de mutualiser les ressources, partager les bonnes pratiques et harmoniser les interventions dans tous les pays membres de la CEDEAO. Le rôle des États est central, mais les organisations régionales, les ONG et les bailleurs de fonds ont aussi leur part à jouer.

Le SARA, une plateforme d’échanges

Ce panel organisé en marge du SARA 2025 vient confirmé le rôle moteur de ce salon comme plateforme de dialogue entre acteurs du développement agricole et social. Il a permis non seulement d’évaluer les progrès réalisés, mais aussi d’identifier les leviers à activer pour améliorer durablement la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest.

En réunissant techniciens, chercheurs et représentants de projets, la CEDEAO pose les signaux  d’une volonté expresse d’inscrire dans ses programmes de priorité la lutte contre la malnutrition dans une dynamique collective et régionale.


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Article rédigé par

DJOMANDE Aziz

Journaliste Reporter

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