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Lutte contre la production et l'utilisation des sachets plastiques : Des centaines de policiers seront déployés dans les villes
Publié le : 12 juillet 2017 par Elysée Yao

photo d'archives
La lutte contre la production, la commercialisation et l'utilisation des sachets plastiques, sera rude les jours à venir.
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Pour traquer les industriels et les fabricants d’eau en sachet, des centaines de policiers viendront grossir le rang des membres du comité interministériel de lutte contre les sachets plastiques. Les agents de la police, qui recevront des consignes strictes avant d’aller sur le terrain, seront déployés dans toutes les villes ivoiriennes. Ces informations sont d'Anne Désirée Ouloto, ministre de la Salubrité, de l’environnement et du développement durable. Elle les a livrées, le samedi 8 juillet 2017, à l’Amphithéâtre du ministère des Affaires étrangères, au Plateau, lors de la journée mondiale sans sachets plastiques. Dans cette bataille aux allures de répression pour débarrasser la Côte d’Ivoire des sachets plastiques, la ministre peut compter sur ses collègues des ministères de l’Entrepreneuriat national, de l’artisanat et de la promotion des Pme, et de l’Industrie et des mines.
Le ministre Souleymane Diarrassouba, présent aux côtés de sa « sœur » du gouvernement, n’a pas caché sa détermination à traquer ceux qui foulent au pied, le décret interdisant la production, l'importation, la commercialisation, la détention et l'utilisation des sachets plastiques en Côte d’Ivoire. « Construire nos villes et villages, et les tenir débarrassés de l’invasion malfaisante des sachets plastiques, tel doit être le credo de tous, dans la dynamique de l’action citoyenne fort honorable dénommée " grand ménage". Y arriver est l’affaire de tous, et c’est à un sursaut solidaire et actif que nous y arriverons », a-t-il dit. Pour lui, toutes les actions sont bonnes à mener pour débarrasser la Côte d’Ivoire de ce type d’emballage qui nuit gravement à la santé de la population, et dégrade son environnement. « (…).Il convient de promouvoir les alternatives aux emballages nocifs, et encourager nos artisans mais également les unités industrielles implantées dans nos régions, à produire des emballages en papier, les sacs en tissu ou en jute, les paniers en raphia ou en sachet biodégradable. Cela aura la double opportunité de concentrer les efforts sur la valorisation des produits locaux, sur le renforcement de la plus-value sur des productions locales et la création d'emplois durables », a proposé le ministre.
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Pour Anne Désirée Ouloto, l’objectif de la lutte contre les sachets plastiques n’est pas de porter atteinte à l’activité industrielle et commerciale. L’action du Gouvernement, a-t-elle souligné, vise plutôt à construire un développement harmonieux, caractérisé par un cadre de vie sain, des populations en bonne santé, un essor économique soutenu...Parce qu'après utilisation, a confié la ministre, les déchets de sachets plastiques sont presque tous jetés çà et là, obstruent les ouvrages d’assainissement dont les caniveaux, et provoquent des inondations, avec parfois des pertes en vie humaine. Ils compromettent, a-t-elle poursuivi, l’agriculture, par l’imperméabilisation des sols, menacent le cheptel, les oiseaux et les animaux marins. Et au dire de la ministre, ce n'est pas tout. Les sachets plastiques, a-t-elle renseigné contribuent à l’augmentation de la fréquence de certaines maladies tel que le paludisme, le choléra, la fièvre typhoïde. « Ils sont même impliqués dans la survenue des fausses-couches, de l’infertilité masculine et de certains cancers », a dit Anne Ouloto qui s’est engagée en présence de la Chambre de commerce et d’industrie libanaise, et de plusieurs responsables industriels, à tout mettre en œuvre pour faire aboutir le décret pris par le gouvernement, le 22 mai 2013.
Elysée YAO
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Elysée Yao
Journaliste Reporter
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