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Binao : Pour un téléphone portable, des villageois s'affrontent, des blessés graves, une église et des habitations saccagées

Publié le : 09 aout 2020 par Norbert N'Kaka

Les gendarmes se sont déployés dans le village de Boussoué, théâtre des affrontements (Ph d'archives)

Les gendarmes se sont déployés dans le village de Boussoué, théâtre des affrontements (Ph d'archives)

La situation était très confuse à Boussué, village qui jouxte la sous-préfecture de Binao. De fait, le mardi 4 août 2020, des villageois se sont violemment affrontés aux environs de 22 heures faisant plusieurs blessés dont trois graves dans les deux camps. On dénombre également une église ainsi que plusieurs habitations saccagées.

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Mais qu'est ce qui a provoqué ces heurs qui auraient pu coûter la vie à des villageois ? Selon des sources émanant de ce village, le mardi 4 août à 21 h, un jeune villageois qui se rendait à son domicile est accosté par un individu. Ce dernier lui arrache carrément son téléphone. Mais lorsque le propriétaire réclame son appareil, il lui exige une somme d'argent. Les deux individus s'empoignent à la suite de vives discussions. Les badauds se mêlent à la bagarre qui se généralise.

Un peu plus tard, la situation s'embrase pour devenir un affrontement entre communauté autochtone et allogènes. Dès lors, des jeunes excités et munis d'armes blanches (machettes, gourdins...) engagent des courses poursuites, faisant des blessés graves. Vers minuit, un groupe de manifestants prend d'assaut un lieu de culte qu'il vandalise. Un peu plus, il s'attaque à une boulangerie avant de s'en prendre à des habitations.

Informée de la situation, la gendarmerie de Tiassalé dépêche des éléments sur les lieux le mercredi 5 août au petit matin. Mais très vite, ils sont débordés. Un détachement de l'escadron de Yopougon et des commandos de Koumassi sont déployés dans le village où des groupes d'individus se préparaient pour une riposte sanglante.

Depuis donc le 5 août, le village de Boussué est quadrillé. Le préfet de Tiassalé s'est rendu sur les lieux pour calmer les deux parties en conflit. Un calme précaire règne désormais. Toutefois, la tension demeure. Pour un habitant de ce village, cette affaire de portable cache mal la tension qui existe entre les populations autochtones et leurs hôtes allogènes.

 

Norbert Nkaka


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Article rédigé par

Norbert N'Kaka

Journaliste Correspondant

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