ACCUEIL • Société
MACA : Un témoin raconte la journée de frayeur, plusieurs gardes pénitentiaires arrêtés
Publié le : 18 aout 2021 par Adolphe ANGOUA
Plusieurs éléments des forces de l'ordre ont pris la Maca d'assaut ce mercredi 18 août 2021 (Ph d'archives)
La maison d’arrêt et de correction d’Abidjan a été, ce mercredi 18 août 2021, le théâtre d’une descente musclée des forces de l’ordre pour étouffer une grève enclenchée par les gardes pénitentiaires qui menaçaient de libérer les milliers de prisonniers. Un témoin de la scène raconte cette journée de frayeur qui a vu l’arrestation de plusieurs gardes pénitentiaires.
- Partagez sur
« C’était vraiment très chaud. Il y a quelques jours, les gardes pénitentiaires ont tenu une conférence de presse pour faire des revendications. Elles sont très nombreuses. Retenez simplement qu’ils réclament de meilleures conditions de vie. Ils ont donné la date du 18 août 2021 pour entamer une grève de 3 jours. Donc aujourd’hui mercredi 18 août 2021, il se sont effectivement mis en grève. Il n’y a pas eu de parquet. C’est-à-dire que les cargos ne sont pas partis. Il n’y a pas eu de déferrement aujourd’hui parce que tout a été bloqué », raconte le témoin.
La suite ? « Nous étions là et vers 10 heures, toute l’armée de Côte d’Ivoire est venue à la Maca. En tout cas, les forces de l’ordre sont venues en grand nombre pour envahir les quelques gardes pénitentiaires. Ils ont forcé l’entrée principale et poursuivi quelques gardes pénitentiaires pour les arrêter », soutient-il.
Selon ce témoin, cette situation a entrainé la réaction des prisonniers restés bloqués dans leurs différentes cellules. « Entre-temps, tout était bloqué, les prisonniers ne sont pas sortis. Ceux qui sont dans les bâtiments de misère, notamment les bâtiments A, B et C sont restés bloqués et ont commencé à faire du tapage et crier. C’est pratiquement autour de 14h30 que les forces de l’ordre sont parties avec 5 ou 6 gardes pénitentiaires. C’est après leur départ que les autres gardes pénitentiaires qui ont réussi à s’échapper ont ouvert. Ça fait pitié. Personne ne veut la négociation dans ce pays. C’est dommage ! Ce sont des revendications d’ordre professionnel. Les baux administratifs ne sont pas payés. Chaque fois, on jette les gardes pénitentiaires dehors. Ils veulent un statut particulier. Il y a des primes qu’ils attendent depuis des années », a-t-il expliqué.
A l’en croire, les gardes pénitentiaires « ont eu le temps de prévenir à travers des conférences de presse et des réunions ». Mais « les forces de l’ordre ont opposé une violente force », poursuit-il, avant d’ajouter que « les gardes pénitentiaires qu’ils ont arrêtés ont été taxés de fauteurs de trouble ».
Adolphe Angoua
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de linfodrome.com, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
Recevez le résumé quotidien de l’info en Côte d’Ivoire
La newsletter est gratuite et vous pouvez vous désinscrire à tout moment ! Profitez du meilleur de Linfodrome dans votre boite mail !
DONNEZ VOTRE AVIS SUR LE SUJET

Adolphe ANGOUA
Journaliste Reporter
La Question
Du Jour
Comment trouvez-vous l'accueil des agents de santé dans les centres de santé publics (143 votes)
LINFODROME NE VIT QUE DU SOUTIEN DE SES LECTEURS
Abonnez-vous à partir de 1€ et soutenez le premier quotidien en ligne 100% indépendant, sans financement public ou privé.