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Coulibaly épouse Koffi Aminata (DG du FPPN) : ‘’Nous avons fait un excédent de plus de 2 milliards de francs cfa’’

Publié le : 16 juin 2023 par Adolphe ANGOUA

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La directrice générale du FPPN, Mme Coulibaly épouse Koffi Aminata

La directrice générale du FPPN, Mme Coulibaly épouse Koffi Aminata

Avant la tenue de l’assemblée générale mixte du FPPN, le jeudi 15 juin 2023, la directrice générale, Mme Coulibaly épouse Koffi Aminata (Commissaire divisionnaire major), s’est adressée à la presse.

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Pourquoi une assemblée générale mixte ?

Aujourd’hui, c’est l’assemblée générale bilan du Fonds de prévoyance de la Police Nationale (FPPN). Comme la DG de l’AIRMS (Mme Koné Colette : ndlr) l’a dit, l’assemblée générale fait partie de la vie de toutes les sociétés. Nous devons nous prononcer sur le bilan. En plus, nous voulons introduire de nouveaux produits. C’est donc une assemblée générale mixte qui se tient aujourd’hui au Fonds de prévoyance de la Police nationale.

Quels sont les nouveaux produits que vous avez décidé d’introduire au FPPN ?

Il s’agit de toucher aux textes fondamentaux du Fonds. C’est-à-dire de mettre dans ces textes ce qui n’existait pas. Aujourd’hui, nous allons introduire 3 produits.

Le plus important, c’est la prise en charge médiale du retraité. Dès notre prise de fonction, quand le policier partait à la retraite, il était radié des effectifs de la police. Ce sont des gens qui souffrent. Pourtant, ce sont eux qui ont créé le FPPN. A l’instar de nos collègues militaires, nous avons décidé d’avoir l’assentiment de l’Assemblée générale pour pouvoir prendre en charge ces policiers à la retraite comme les militaires le font. Quand c’est bon ailleurs, on doit pouvoir copier.

Pour les frais funéraires, l’argent est mis à la disposition du chef de famille pour commencer à préparer les funérailles

Le second produit concerne les frais funéraires. C’est vrai, quand un policier décède, on lui alloue des allocations décès. Mais cette allocation fait partie de la succession qui est juridique avec tout ce que cela comprend comme démarches au tribunal. Pour les frais funéraires, l’argent est mis à la disposition du chef de famille pour commencer à préparer les funérailles. C’est une plus-value. En plus des allocations qui sont statutaires, on veut rendre aussi statutaires les frais funéraires.

Pour le troisième produit, nous avons pour ambition un social hardi pour le policier. Nous allons permettre au policier d’aller à la pharmacie prendre ses médicaments sans avoir à payer quelque chose. Tous ces produits ont pour point commun l’adhésion. Rien n’est imposé.

Quel est le bilan de l’année 2022 ?

Je ne voudrais pas entrer dans les détails, mais je voudrais que vous sachiez que nous avons fait un excédent de plus de 2 milliards de francs cfa. Quand on parle d’excédent, c’est que c’est une très bonne gestion qui a été faite. Et c’est cette gestion que nous allons soumettre à nos mandants que sont les délégués et les administrateurs pour qu’ils se prononcent sur notre gestion. Vous allez voir pendant les travaux que ça été une très belle gestion pour le Fonds de prévoyance de la Police nationale.

Quel était l’état des lieux à votre prise de fonction et comment avez mené votre stratégie pour parvenir à ce résultat ?

Je ne voudrais pas revenir sur le passé, mais il faut qu’on en parle parce que c’est le passé qui prépare l’avenir. A notre prise de fonction, nous avions une dette de 11 milliards sous laquelle croulait le Fonds de prévoyance de la Police nationale. Il s’agissait de la dette des prestataires médicaux, de la dette des mutualistes. Qu’est-ce qu’il fallait faire ?

Nous avons mis en place différentes stratégies. Concernant la dette mutualiste qui est pour nous une dette prioritaire qui s’élevait à plus de 4 milliards de francs cfa, nous avons mis en place la stratégie du paiement par antériorité. C’est-à-dire qu’il y a des dettes échues depuis 2011 que nous avons trouvées. Nous avons dû commencer en 2011. Aujourd’hui, je puis vous dire que nous sommes en août 2018. Pour l’exercice clos au 31 décembre 2022, nous avons payé plus de 1 900 000 000 de francs de dette mutualiste.

Avec ces personnes, nous avons mis en place la stratégie de l’abandon de créances

La deuxième stratégie, parce qu’une société criblée de dettes n’est pas viable. Nous avons nos prestataires médicaux, c’est-à-dire des prestataires qui ont pris soins des policiers et n’ont pas été payés. Avec ces personnes, nous avons mis en place la stratégie de l’abandon de créances. C’est-à-dire que nous les avons approchés et nous leur avons expliqué notre situation déficitaire et on leur a demandé de faire des abattements de créances qui partent de 30 à 50%.

Je ne peux pas dire que tout le monde a été payé, mais aujourd’hui, tout le monde est en phase d’être payé progressivement. C’est ce qui nous vaut cette plus-value aujourd’hui. Il y a eu des choses en interne qui nous ont permis de remonter progressivement la pente pendant ces 2 ans.

Quel regard jetez-vous sur le FPPN avant la fin de votre mandat ?

On peut dire aujourd’hui que le FPPN est devenu un instrument qui est viable comme l’a dit madame la directrice générale de l’AIRMS. C’est une autorité de régulation, indépendante qui s’est prononcée à travers les documents que nous mettons à disposition, sur la performance réalisée par le Fonds.

Comptez-vous rempiler pour un second mandat ?

Oui, bien sûr. C’est sans aucun doute parce qu’il faut qu’on termine ce que nous avons commencé. C’est vrai que nous sommes arrivés à ce niveau, mais je pense qu’il faut sauvegarder ce qui a été fait.

Il faut mettre en place les mesures conservatoires pour ne plus à retomber dans les anciens travers. C’est pour cela que nous allons rempiler. Nous allons être candidate à notre propre succession. Je vous le dis, c’est clair et net. Je pense que les mutualistes me le demanderont.


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Article rédigé par

Adolphe ANGOUA

Journaliste Reporter

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