Et c’est tout sauf une surprise. Puisque le Mali a fait ce qu’il fallait pour arriver à ce stade de la compétition. Les poulains d’Alain Giresse ont d’entrée pris le meilleur sur la Guinée (1-0, 1è j) avant de chuter contre le Ghana (2-0, 2e j). Condamnés à gagner face au Botswana, les Aigles du Mali n’ont pas failli à leur mission. Mieux, ils ont montré leur force de caractère. Puisqu’ils sont allés chercher la victoire (2-1) alors qu’ils étaient menés (1-0).
Face au pays hôte, le Gabon, dimanche, en quarts de finale, Seydou Kéita et les siens ont à nouveau fait preuve d’une force morale remarquable qui leur a permis de revenir à égalité à cinq minutes de la fin de la partie. C’est dire que cette équipe, même si les absences de Frederic Oumar Kanouté, Momo Sissoko, Mamadou Diarra dit Djila, Adama Coulibaly lui a fait perdre beaucoup sur le plan technique, a gagné en maturité. Comme les Eléphants, elle n’a pas un jeu extraordinaire, mais elle est diablement solide avec des joueurs puissants. Des garçons comme Cédric Kanté, Modibo Maiga, Seydou Kéïta, apportent leur expérience du haut niveau, alors que Sow Samba, Garra Dembélé, Diabaté Cheick,… insufflent leur fraîcheur et leur explosivité. C’est une équipe qui est repartie pratiquement de la base après une Can 2010 désastreuse. Avec pour maître d’ouvrage, le technicien français, Alain Giresse qui a donné l’assise technique qui lui manquait. « Le Mali était fort d'individualités marquantes, de joueurs bien établis.
Mais depuis 2010, le Mali connaît un renouvellement de génération. Il a fallu rebâtir après une Can traumatisante », avance-t-il. Passée donc l’effet de la surprise, si surprise il y avait, face au Gabon, les Eléphants et leurs supporteurs doivent certainement comprendre que le Mali ne sera pas un faire-valoir.
Les Aigles voudront aller jusqu’au bout « J'ai foi en cette équipe, en son désir de réaliser quelque chose », dit Giresse. Les Eléphants sont donc avertis.
G. AHOUTOU à Libreville