Présidentielle 2020 : Samba David appelle les Ivoiriens à une « marche blanche » le mercredi 28 octobre

Le Coordonnateur national de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire ne veut pas voir le pays sombrer à causes des enjeux politiques liés à l’élection présidentielle prévue le 31 octobre 2020. En conférence de presse ce samedi 24 octobre 2020 à Cocody, Samba David a lancé un appel tous ceux qui désirent la paix entre les fils et filles de la Côte d’Ivoire. Il les a invités à sortir massivement vêtus de blanc, pour effectuer dans toutes les villes une marche blanche vers tous les symboles du pays. « La Coalition des indignés s'organise pour appeler tous les Ivoiriens à une marche blanche pour la paix et pour le dialogue entre les acteurs politiques ivoiriens le mercredi 28 octobre 2020. Notre démarche est citoyenne et républicaine, elle se veut préventive. Mieux vaut parler avec ses frères vivants que de parler au chevet des frères blessés ou morts », a expliqué Samba David.

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L’activiste a aussi souhaité la suspension du processus électoral en cours, à une semaine de l’élection présidentielle, pour donner une chance au dialogue entre les acteurs politiques. Samba David est sorti de sa réserve après un moment de silence pour parler de paix et de cohésion sociale en Côte d’Ivoire, afin de sauver le pays de la violence, des morts et des destructions de biens. Cela, face à la situation sociopolitique sous tensions. « Les différentes manifestions de protestation, les victimes enregistrées dont des morts et les nombreux dégâts matériels nous interpellent. Si rien n’est fait, on pourrait se retrouver dans le même schéma de 2010, c’est à dire un scénario catastrophique et une élection présidentielle qui probablement sera encore meurtrière. Nous estimons que rien n’est encore tard. Il faut privilégier le dialogue », a-t-il tiré la sonnette d’alarme.

Samba David a, par ailleurs, préconisé « l’organisation d’une table ronde inter-ivoirienne sous l'égide des organisations internationales pour éviter à la Côte d'Ivoire un autre drame ». Les guides religieux, chefs coutumiers, leaders communautaires, artistes, sportifs, élèves et étudiants, ainsi que tous les travailleurs et toutes les couches socio-professionnelles ont été interpellés à cet effet.

Eddy BIBI