Le Franc CFA : Voici pourquoi le Niger, Burkina Faso et Mali veulent abandonner la monnaie

Dans un échange officiel sur la chaîne nationale, le chef de la junte nigérienne, Abdourahamane Tiani, a annoncé que ces trois pays travaillaient activement sur la mise en place d’une monnaie propre. Il a affirmé que cette initiative vise à renforcer leur souveraineté économique et à se libérer de l’influence monétaire de la France.

Vers une monnaie indépendante pour rompre avec le passé

Abdourahamane Tiani a déclaré que l’instauration d’une monnaie indépendante était une étape essentielle pour garantir la "souveraineté totale" des pays membres de l’AES. Selon lui, ces nations ne doivent plus être « la vache à lait » d’une puissance étrangère.

Aujourd’hui, cette volonté se concrétise avec la perspective d’un retrait progressif du FCFA et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

En novembre 2023, les ministres des Finances de l’AES avaient déjà évoqué la nécessité de créer un fonds de stabilisation et une banque d’investissement. Aujourd’hui, cette volonté se concrétise avec la perspective d’un retrait progressif du FCFA et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Les conséquences d’une rupture avec le FCFA

Le retrait du FCFA aurait des implications majeures sur l’économie de ces trois pays. D’un côté, cela leur offrirait une autonomie monétaire totale et leur permettrait de contrôler pleinement leur politique économique.

Bonne nouvelle Le Burkina Faso, le Mali et le Niger envisagent de lancer une nouvelle monnaie.
Ils souhaitent abandonner le franc CFA et introduire une nouvelle monnaie pour s'affranchir du contrôle économique colonial et stimuler la coopération régionale. À bas le FCFA ✍🏽 pic.twitter.com/eNsm6IAuF1

— je suis contre l’injustice 😡😡 (@Abdel895863) March 18, 2025

De l’autre, cela pourrait engendrer une instabilité financière à court terme, en raison de la nécessité de mettre en place une nouvelle structure bancaire et de gagner la confiance des marchés.

Les experts monétaires de l’AES travaillent actuellement sur les modalités de cette transition. Aucune date précise n’a été communiquée, mais les discussions avancent. Pour ces pays sahéliens, cette initiative est un moyen d’affirmer leur indépendance et de tourner définitivement la page de leur histoire coloniale.