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Le PUA-CI et ses partenaires apportent des réponses concrètes à l’urgence climatique en agriculture

Publié le : 30 mai 2025 par Samuel KADIO

Au cours du panel, plusieurs pistes d’action ont été présentées pour aider les producteurs à s’adapter - DR

Au cours du panel, plusieurs pistes d’action ont été présentées pour aider les producteurs à s’adapter - DR

Le Projet d’Urgence Agricole de Côte d’Ivoire (PUA-CI) poursuit un objectif clair : assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des petits exploitants tout en soutenant la relance des systèmes de production agricole après la crise du Covid-19. Mais aujourd’hui, un nouveau défi de taille s’impose : le changement climatique.

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C’est dans ce contexte que le PUA-CI et ses partenaires ont organisé, le 28 mai à Abidjan, un panel au Salon de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA). Ce moment d’échange, tenu sur leur stand au Parc des expositions, avait pour thème : « Le PUA-CI et ses partenaires : enjeux d’une collaboration pour une agriculture résiliente face à l’urgence climatique post-Covid ».

Des solutions concrètes proposées

Au cours du panel, plusieurs pistes d’action ont été présentées pour aider les producteurs à s’adapter aux effets du dérèglement climatique. Parmi elles : la distribution de semences améliorées, l’accès au financement, et un accompagnement technique renforcé. L’objectif est de permettre aux producteurs d’atteindre une certaine autonomie alimentaire, même dans un contexte de bouleversements climatiques.

Des semences certifiées, à haut rendement et reconnues par l’État, sont désormais mises à la disposition des agriculteurs. Ces semences, plus résistantes, sont associées à des techniques culturales adaptées. Comme l’a expliqué Joël N’do Kouakou, coordonnateur du PUA-CI, « nous avons identifié des semences à fort potentiel, adaptées au contexte climatique actuel. L’ANADER a été mobilisée pour accompagner les producteurs relais et diffuser les bonnes pratiques agricoles ». En plus de l’accompagnement technique, les producteurs reçoivent des informations essentielles sur le climat et les techniques de production durable.

Le PUA-CI ne s’arrête pas là. Pour améliorer la gestion de la production, un dispositif numérique appelé E-GRENIER, mis en place par l’OCPV, permet aux producteurs de vendre leurs excédents agricoles plus facilement. En parallèle, les indicateurs de suivi du projet montrent une hausse des surfaces cultivées et des revenus des exploitants.

Une attention particulière est portée à l’inclusion : 50 % des bénéficiaires ciblés sont des femmes et des jeunes. Le projet prévoit aussi la construction d’infrastructures de stockage pour limiter les pertes après récolte, un enjeu crucial pour la sécurité alimentaire.

Des engagements partagés

Le projet est soutenu par l’État de Côte d’Ivoire et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA). Il vise principalement les petits producteurs fragilisés par la crise sanitaire et les impacts du climat. Il vise principalement les petits producteurs fragilisés par la crise sanitaire et les impacts du climat dans neuf régions du pays, à savoir le Tonpki, le Folon, le Béré, le Worodougou, le kabadougou, le Bafing, le Gontougo, le Bounkani et le Tchologo.

Selon Odile Sarassoro, chargée de programme pays au bureau régional du FIDA, « notre soutien au gouvernement ivoirien prend en compte non seulement la pandémie, mais aussi les conséquences de la guerre en Ukraine et le changement climatique. Nous finançons ce projet d’urgence à hauteur de plus de 10 milliards de FCFA ».

Ce soutien a déjà un fort écho dans les communautés rurales. La mobilisation sur le terrain montre l’intérêt grandissant pour les solutions proposées.

La table ronde a aussi permis aux représentants de plusieurs ministères d’expliquer leur implication. Vincent Ouattara, du ministère des Finances et du Budget, a présenté les actions de son département pour appuyer le projet. De son côté, Kouassi Franklin, du ministère des Ressources animales et halieutiques, a évoqué les initiatives prises dans le secteur de l’élevage et de la pêche.

Enfin, Boris Kouassi, expert agronome au FIDA, est revenu sur les différentes stratégies mises en place pour renforcer la résilience des petits exploitants, notamment à travers le financement des activités génératrices de revenus. « Ce mécanisme permet aux producteurs de diversifier leurs sources de revenus et de mieux faire face aux aléas climatiques », a-t-il précisé.


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Article rédigé par

Samuel KADIO

Journaliste Reporter

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