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ZLECAf : Quelle dynamique pour transformer le commerce en Afrique de l’Ouest ?

Publié le : 31 mai 2025 par DJOMANDE Aziz

Depuis sa création en 2019 avec le soutien de la CEDEAO, de la Banque africaine de développement et de plusieurs partenaires, l’AOAD (Alliance Ouest-Africaine pour le Développement) s’est imposée comme un acteur clé pour un commerce régional plus fluide, inclusif et structuré.

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En 6 ans de mission, l’institution a tenté, contre marrées et vents de lever les barrières au commerce, soutenir les femmes, les jeunes et les communautés rurales, et renforcer la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.

Retour sur un quinquennat d’initiatives concrètes et efficaces

Parmi les actions majeures, on note l’Opération Fluidité, qui permet de résoudre en temps réel les entraves au commerce à travers une plateforme numérique. À cela s’ajoute l’Opération spéciale Tabaski, facilitant la libre circulation des biens pendant les périodes sensibles.

Les bureaux d’information commerciale et d’assistance aux frontières, qui servent de guichet unique aux commerçants, simplifiant les démarches administratives.

Un accent particulier est mis sur la digitalisation, malgré la nature informelle du commerce transfrontalier. Des outils numériques permettent aujourd’hui de collecter des données fiables sur les flux commerciaux, d’identifier les acteurs du terrain, et de mieux structurer les coopératives.

L’appui des institutions régionales

La CEDEAO soutient pleinement l’AOAD, notamment dans l’élaboration de son plan stratégique 2020-2030, et dans le renforcement des systèmes alimentaires régionaux. Cet engagement repose sur la conviction que l’AOAD joue un rôle essentiel dans l’intégration économique régionale. Il s’agit d’une organisation dotée d’une vision claire, fondée sur des données concrètes, et alignée avec les priorités régionales comme la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Mais pour que cette vision devienne réalité, l’orateur lance un appel solennel aux partenaires financiers, gouvernements, agences techniques, société civile et secteur privé : il invite chacun à s’engager activement aux côtés de l’AOAD pour amplifier ses actions et construire des projets concrets, audacieux et transformateurs, en particulier pour les femmes et les jeunes du secteur informel.

Une stratégie plus aiguisée

La présentation du secrétaire de l’AOAD rappelle l’importance d’une stratégie bien structurée. L’organisation est présente dans sept pays de la région, notamment dans le Sahel, et agit principalement sur le commerce des produits agroalimentaires. Elle s’appuie sur des coordinations régionales pour assurer une mise en œuvre efficace et adaptée aux réalités locales.

Les initiatives clés incluent le suivi en temps réel des entraves au commerce, le rôle des bureaux frontaliers pour accompagner les acteurs, la collecte de données fiables sur le commerce informel et la mise en relation commerciale par WhatsApp, bientôt renforcée par une plateforme numérique plus poussée.

En quelques chiffres, plus de 125 000 acteurs du commerce ont été identifiés et structurés, avec une forte participation des femmes. L’organisation recense et sensibilise les commerçants sur les différentes barrières (administratives, techniques, illégales…) et a déjà mis en place quatre bureaux fonctionnels aux frontières (Flao, Dakola, Guedou, Issac).

Remonter la pente et imposer l’efficacité

L’analyse diagnostique menée par l’AOAD pointe une faible autonomie financière, un manque de ressources pour les organisations membres et des infrastructures commerciales parfois inadaptées. Les barrières réglementaires persistent dans certains pays, freinant la fluidité commerciale.

Les opportunités politiques, juridiques et économiques existent. En unissant les efforts des États et partenaires, l’Afrique de l’Ouest peut bâtir des chaînes de valeur compétitives et renforcer la stabilité sociale, notamment à travers l’autonomisation des femmes commerçantes.

L’AOAD a besoin de soutien renforcé pour faire du commerce transfrontalier un moteur de croissance, d’emploi et de sécurité alimentaire. La coopération régionale est plus que jamais nécessaire pour relever les défis du développement durable.

 


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Article rédigé par

DJOMANDE Aziz

Journaliste Reporter

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