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Cacao : Les prix chutent, l'abondance mondiale fait pression

Publié le : 23 juin 2025 par Linfodrome CI

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LE CACAO (PH)

Après plusieurs mois de tension sur les marchés agricoles, les prix du café et du cacao sont en forte baisse. En cause : une météo favorable dans les pays producteurs, des récoltes en hausse, et des stocks mondiaux qui se remplissent. Pour les économies comme celle de la Côte d’Ivoire, ces évolutions ne sont pas sans conséquence.

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Sur les marchés mondiaux, le café et le cacao valent moins cher cette semaine. Les prix, appelés  cours , sont en recul sur les grandes places financières internationales comme à New York et à Londres. Ces cours, qui servent de référence pour les exportations, influencent le revenu des pays producteurs, dont la Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao et troisième producteur de café Robusta.

Mais derrière cette baisse, ce sont des facteurs très concrets qui jouent : récoltes abondantes, météo favorable, et stocks qui augmentent.

 Pluie, récolte prometteuse, prix en recul

Du côté du cacao, les marchés ont vécu un véritable retournement. Après plusieurs mois de flambée des prix, les cours sont redescendus à leur niveau le plus bas depuis trois mois.

Pourquoi ? Parce que les pluies sont des revenus en Afrique de l'Ouest, surtout en Côte d'Ivoire et au Ghana. Ce qui annonce une récolte plus abondante que prévue dans cette région qui représente près de 70 % de la production mondiale.

Autre élément clé, les stocks américains de cacao, qui étaient au plus bas depuis 21 ans, ont fortement augmenté ces dernières semaines. Cela a renforcé la chute des prix.

Même si les exportations ivoiriennes ont légèrement ralenti, cela n'a pas suffi à inverser la tendance. Le marché est entré dans une phase de consolidation, c'est-à-dire que les prix se stabilisent à un niveau plus bas, en attendant un nouveau facteur qui pourrait relancer la hausse. Pour l'instant, aucune perturbation climatique majeure n'est attendue.

Ce que cela signifie pour la Côte d'Ivoire

Pour un pays comme la Côte d'Ivoire, ces mouvements de prix sont à suivre de très près. Le cacao représente une ressource clé pour l'économie, les recettes d'exportation et surtout, le revenu de millions de planteurs.

Quand les cours chutent, les acheteurs internationaux paient moins cher, et à terme, cela peut se répercuter sur les prix bord-champ (ce que perçoit le producteur). Cela dépend aussi du système de commercialisation mis en place par le Conseil Café-Cacao.

Cette situation illustre une réalité économique classique. L'offre, la demande, les stocks et la météo, ont repris le dessus sur les spéculations des marchés. Quand la nature est clémente et que les récoltes suivent, les marchés corrigent mécaniquement les prix à la baisse.

Les opérateurs, eux, gardent les yeux rivés sur les prévisions climatiques. Un changement soudain comme une sécheresse inattendue pourrait inverser la tendance. Mais en l'état actuel, tout indique une poursuite de la pression baissière, au moins à court terme.

Fatima Sawadogo 


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Linfodrome CI

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