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Afrique de l’ouest : Plus de 26 600 milliards de Fcfa d'argent sale circulent
Publié le : 23 février 2018 par Elysée Lath

Les flux financiers illicites font perdre des milliers de milliards aux pays africains
50 milliards de dollars Us, un peu plus de 26 600 milliards de Fcfa, c’est le volume des mouvements financiers que brassent les réseaux de trafics illicites chaque année en Afrique de l’ouest.
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Ces flux financiers échappent complètement aux systèmes de contrôle officiels, et représentant des pertes énormes pour les économies de la sous-région. C’est le groupe de haut niveau sur les Flux financiers illicites (Ffi) de la Commission économique pour l'Afrique des Nations unies qui a livré ces chiffres dans un rapport publié mardi 20 février 2018, intitulé : « Flux financiers illicites : l'économie du commerce illicite en Afrique de l'ouest ». Ce groupe est composé de l'Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde) et la Banque africaine de développement (Bad), et bénéficie de la collaboration de la Banque mondiale, du Nepad et du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (Giaba).
Une dizaine d’activités dont, le trafic de drogue, d'espèces sauvages, extraction [écoulement] illégale de matières premières minière et agricole, contrefaçon de médicaments, trafics de migrants, les pots-de-vin, l’évasion fiscale, la vente d’armes ou encore la cybercriminalité, sont entre autres, les maux qui minent les économies de la région, révèle l’étude. Le rapport note que ces Ffi ‘’qui dépassent doublement l’aide publique au développement accordée aux 15 États de la région’’, fragilisent ces pays et entravent leur développement. Et que l’Afrique de l’ouest est l’une des régions du monde les plus vulnérables.
Par exemple, dans le secteur de l’agriculture, il est indiqué que la traite des personnes, qu’il convient de différencier du « trafic des migrants », est « très répandue en Afrique de l'ouest ». Les experts, auteurs du rapport, définissent la traite des personnes comme "le recrutement, l'hébergement, le transport, le transfert ou l'accueil de personnes, aux fins de travail de force ou d'actes sexuels commerciaux, par la menace du recours ou le recours à la force ou à d'autres formes de contraintes". La Côte d'Ivoire, le Ghana, le Mali, le Nigeria et le Togo sont indexés comme étant les pays ayant des taux de trafics spécialement élevés, impliquant prioritairement des personnes handicapées, des albinos vivant en milieu rural et les réfugiés.
Elysée LATH
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Elysée Lath
Journaliste Reporter
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