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Présidentielle 2020 : Quand les commerçants de produits alimentaires se frottent les mains à la veille des élections
Publié le : 25 octobre 2020 par MELEDJE Trésore
Les commerçants de produits vivriers sont heureux.
À une semaine du scrutin électoral en Côte d’Ivoire, certaines populations entre peur et psychose se ruent vers les marchés pour s’alimenter massivement en provisions alimentaires. C’est le cas dans plusieurs marchés d’Abidjan tels que celui d’Adjamé, d’Abobo, Dabou...
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Il est 11 heures 40 minutes au marché Gouro d’Adjamé, le samedi 24 octobre 2020. Là nous rencontrons dame Djè Lou. M, vendeuse de viande fumée, sur sa table presque plus rien, sa marchandise est presque finie. Lorsque nous lui demandons pourquoi n’a t-elle pas apporté assez de viande aujourd’hui ? Toute heureuse, elle nous fait savoir qu’elle a pris plus que d’habitude. Ces clients sont venus en grand nombre et ont acheté plus que d’ordinaire, c’est la raison pour laquelle, sa table est vide. Toutefois, elle nous signale que ses filles, restées à la maison, doivent lui apporter de la viande pour l’après-midi. « Mon commerce a bien marché aujourd’hui comme si nous étions à la veille des fêtes de fin d’année », nous dit-elle avec le sourire aux lèvres. Plus loin dans nos échanges, elle indique que cela est dû à l’approche des élections présidentielles qui connaissent déjà des manifestations dans plusieurs villes en Côte d’Ivoire qui ont enregistré malheureusement des blessés et des morts.
Toujours dans ce lieu de commerce, nous rencontrons madame Généviève.T qui,justifie sa présence pour l’approvisionnement de sa maison en denrée alimentaire. À l’en croire, résidant dans la commune de Cocody chaque week-end, elle se rend dans ce grand marché d’Adjamé pour y faire son marché de la semaine puisque les autres jours, elle vaque à ses occupations. Cependant, à quelques jours des élections présidentielles en Côte d’Ivoire, son panier est différent. Selon ses propos, elle est là pour acheter le maximum de produits alimentaires pour au moins quatre (4) semaines. Selon ses propos, elle est là pour acheter le maximum de produits alimentaires pour au moins quatre (4) semaines.
« Nous prenons nos précautions en raison des élections qui se tiendront dans une semaine.", a-t-elle soutenu.Au marché d’Abobo, le vieux Ali soutient avoir vendu pas mal de sac de riz et de sucre. Pour lui, c’est normal, les gens ont peur à cause des élections passées donc chacun s’approvisionne selon ses moyens. Pour lui, c’est normal, les gens ont peur à cause des élections passées donc chacun s’approvisionne selon ses moyens.
Dans les locaux d’une compagnie de transport reliant la ville de Dabou à celle d’Abidjan, un car de 70 places vient de garer, à bord des passagers qui rentrent de Dabou. Une ville du sud de la Côte d’Ivoire qui a été récemment le théâtre d’affrontement entre autochtones et allogènes. Dans cette gare située à Yopougon, des passagers composés de parents et enfants ont fuient cette localité. Dans le coffre à bagages, on y trouve des bananes, de l’attiéké du poisson, etc.
Interrogée dame Kassi fonctionnaire dans cette ville lagunaire dit être rentrée avec ses gamins parce que les élections se dérouleront dans quelques jours et elle ne se sentait plus en sécurité dans sa maison donc a préféré rentrer à Abidjan. Bien avant de se rendre dans la capitale ivoirienne, elle est passée au marché pour s’alimenter en produits vivriers puisque samedi est le jour du marché à Dabou, où les paysans apportent leurs marchandises pour la vente. « J’ai acheté beaucoup de choses pour que mes enfants et moi soyons à l’abri de la faim au moins pour quelques jours après ces élections présidentielles qui nous effraient tous », a-t-elle lâché sans hésiter, avant d’ajouter que pendant les élections, il est préférable d’éviter de sortir.
Faisons remarquer que dans presque toutes les communes de la capitale économique, le constat reste le même, les populations entre inquiétude et peur préfèrent s’approvisionner en produits alimentaires. Tout en espérant que la Côte d’Ivoire ne revivra pas un second cauchemar comme celui de 2010 qui a ôté la vie à environ 3.000 personnes. Cette situation de psychose n’est pas aisée, mais elle permet à certains commerçants de se frotter les mains.
MélèdjeTresore (Correspondante)
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