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Effondrement de la demande de noix de cajou: les acteurs de la filière naviguent en eau trouble

Publié le : 15 mai 2023 par Donald GONLI

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Image d'illustration (photo Dr)

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La faible demande de noix de cajou sur le marché international fait craindre des jours sombre pour les acteurs de la filière.

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Cela fait des mois que les acteurs de la filière cajou naviguent en eau trouble, et l’horizon reste encore bien sombre. Partout, la demande est en berne, si on fait exception de l’Inde, où les habitudes de consommation sont fortement ancrées,

C’est en Amérique du Nord, première zone d’importation du monde, que les chiffres sont les plus alarmants : sur les trois premiers mois de l’année, les importations ont baissé de 25%, une variation rarissime dans un secteur alimentaire, commente Pierre Ricau, analyste en chef du service d’information sur les marchés agricoles N’kalô.

Une chute inédite de la consommation aux États-Unis

Cette baisse des importations reflète une chute de la demande des consommateurs. De plus en plus d’usines de salage et grillage ne souscrivent d’ailleurs plus que des contrats d’approvisionnement à court terme, faute d’avoir un carnet de commandes bien rempli. À cette demande en berne depuis des mois, s’ajoute une offre abondante : celle d’Afrique de l’Ouest, et celle du Cambodge, deuxième producteur mondial qui a vu sa production augmenter ces dernières années. De quoi alimenter la baisse des prix.

fermeture d’environ 30% des usines de transformation

En Afrique de l’Ouest, premier bassin de production mondiale, l’absence de concurrence a fait fondre les revenus des producteurs. Rares sont les zones où les prix minimums sont respectés. Ils ne dépassent généralement plus la barre des 350 FCFA le kilo, et certains peinent à atteindre même les 200 FCFA. Seule la production sénégalaise de très bonne qualité et qui n’est pas imposée à l’exportation s’échange à plus de 375 FCFA, selon le service d’information N’kalo.

La moitié de la récolte ouest-africaine reste à écouler

Les commerçants qui ont des stocks tout comme les producteurs ont de quoi être désespérés. La moitié de la récolte actuelle n’a pas encore été achetée, et s’ajoute aux invendus de 2022.

Au Vietnam, cette baisse de la demande qui dure depuis des mois a entraîné la fermeture d’environ 30% des usines de transformation. Certaines usines sur le sol africain sont aussi en difficultés, explique Pierre Ricau, mais elles réussissent pour l’instant à rester en activité grâce à une matière première locale, abondante et bon marché.

Cela fait des mois que les acteurs de la filière cajou naviguent en eau trouble, et l’horizon reste encore bien sombre. Partout, la demande est en berne, si on fait exception de l’Inde, où les habitudes de consommation sont fortement ancrées.

C’est en Amérique du Nord, première zone d’importation du monde, que les chiffres sont les plus alarmants : sur les trois premiers mois de l’année, les importations ont baissé de 25%, une variation rarissime dans un secteur alimentaire, commente Pierre Ricau, analyste en chef du service d’information sur les marchés agricoles N’kalô.

 Source : RFI


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Article rédigé par

Donald GONLI

Journaliste Reporter

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