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Secteur de la ferraille : Les acteurs crient famine
Publié le : 15 mai 2013 par Marcelle Aka

Les responsables de la coordination des métiers de la ferraille invitent le président Ouattara à avoir une oreille attentive à leurs préoccupations. (photo/MA)
Le secteur de la ferraille va mal. Les acteurs qui n'arrivent plus à s’en sortir, crient famine. Ils se sont constitués en coordination des ferrailleurs pour donner de la voix et d'interpeller les autorités qui sont à la base de leurs déboires.
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La délégation que nous avons reçue à notre rédaction le mardi 15 avril 2013, était composée de Kouassi Kouadio, président du Syndicat des récupérateurs de métaux de CI (SYRIMCI); Koné Salifou, président de l’Association des travailleurs des métiers de ferraille d’Abobo(ATMFA), Sylla Awa Coulibaly et Samassi Diaby, récupérateurs de métaux usagers.
Ces acteurs du secteur de la ferraille ont justifié ''leurs déboires par un récent décret du président de la République, Allasane Ouattara, interdisant l’exportation de la ferraille ainsi que la fonte qui constitue 85% des métaux usagers collectés''. «Leurs déboires durent depuis 2009, suite à l’implantation d’une usine locale, à qui l'Etat a confié le monopole d'achat des métaux et l'exportation. Contraignant les entreprises de ce secteur qui existaient déjà à la fermeture. Alors que certaines ont payé des baux emphytéotiques, recruté des employés et fait faire des installations. On compte parmi ces opérateurs économiques des ivoiriens de la diaspora qui ont décidé de rentrer et investir dans leurs pays. Aujourd'hui ils broient du noir », ont dénoncé Kouassi Kouadio et Koné Salifou.
Ils ont fait remarquer qu'il n'y a pas que ça. Car depuis que le monopole d'achat et d'exportation de la ferraille a été confié à cette nouvelle structure, '' nos marchandises sont payées à bas prix par les nouveaux exportateurs. Le prix au kilo est passé de 180 Fcfa à 60 Fcfa, souvent en deçà. La fonte qui constitue l’essentiel des métaux récupérés, ne s’achète pratiquement plus''. Les porte-parole ont crié leur indignation face à cette situation qui les maintient dans la précarité et les expose à de graves maladies. « Nous n’arrivons pas à jouir des fruits de notre travail et prendre en charge nos familles. Nous ne pouvons pas non plus bénéficier d'une assurance maladie ou nous faire suivre régulièrement à l'hôpital, puisque nous travaillons dans des conditions de travail difficiles et exposés à des risques dans le cadre de la collecte des métaux usagers », se sont-ils plaints. Les ferrailleurs ont émis le vœu de voir cette situation résolue le plus vite. Ils ont terminé en lançant un cri du cœur au président de la République et lui demander d'autoriser la concurrence afin de permettre aux acteurs de ce secteur de s'occuper sainement et contribuer au développement de l'économie nationale.
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Marcelle Aka
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