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Projet Akwaba City : l'arrêté d'approbation de l'État bloqué depuis 5 ans, Touré Ahmed Bouah plaide

Publié le : 19 juillet 2024 par Samuel KADIO

Le PDG de SOPHIA SA, Touré Ahmed Bouah - ©DR

Le PDG de SOPHIA SA, Touré Ahmed Bouah - ©DR

Un plaidoyer à l'État ivoirien. Le président-directeur général de la Société Anonyme pour la Promotion de l'Habitat, des Infrastructures et de l'Aménagement Foncier (SOPHIA SA), Touré Ahmed Bouah, a lancé un véritable cri du cœur au gouvernement de Côte d’Ivoire, le 18 juillet 2024, à Abidjan.

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Promoteur du projet Akwaba City, une nouvelle ville prévue sur l'axe Abidjan-Anyama couvrant une superficie de 7 000 hectares, il attend depuis plus de cinq ans l'approbation nécessaire pour lancer les travaux d'aménagement.

La raison du blocage

Lors d'une conférence de presse, Touré Ahmed Bouah a expliqué que malgré l'obtention régulière des documents administratifs nécessaires, le projet est bloqué par l'absence de l'arrêté ministériel d'approbation du plan d'aménagement, soumis à l'État il y a plusieurs années.

« Depuis cinq ans, nous attendons que l'État valide le plan d'aménagement que le cabinet Conseil lui-même a proposé », a-t-il regretté, indiquant que ce manque d'approbation empêche l'initiation des travaux sur le terrain. « Nous n'avons pas encore pu mettre les bulldozers sur le terrain parce que c'est cet arrêté d'approbation qui te permet d'aller commencer le tracé et l'ouverture des voies, d'aller bitumer, d'aller mettre les poteaux, de traduire dans la réalité le dessin sur papier. »

Pour garantir un aménagement cohérent et structuré, SOPHIA SA a confié au Bureau national d'études techniques et de développement (BNETD), le cabinet Conseil de l'État de Côte d'Ivoire, l'élaboration d'un plan conforme au directeur schéma d'Abidjan. L’homme d’affaires insiste sur l'importance de cet arrêté : « L'ultime étape est une question de souveraineté. L'État doit pouvoir nous dire, à travers cet arrêté, si le plan d'aménagement que nous avons proposé pour couvrir cet espace est conforme à sa volonté. »

En retraçant l'historique de l'aménagement du territoire en Côte d’Ivoire, Touré Ahmed Bouah a souligné que l'État avait, à un moment donné, délégué sa mission d'extension de la ville aux promoteurs immobiliers et aménageurs privés. Cette approche a conduit à un développement urbain désordonné, marqué par des petites promotions immobilières juxtaposées sans lien avec un développement urbain cohérent. Les conséquences sont visibles : inondations récurrentes et embouteillages chroniques.

Passer des plans à la réalité

Pour remédier à ce désordre, l'État a adopté la loi 97-524 du 4 septembre 1997, permettant à un opérateur privé de s'approprier une parcelle à la demande de l'État pour y réaliser un aménagement structuré, conforme au schéma directeur. « L'État a délivré à SOPHIA un espace de plus de 7 000 hectares pour aménager. 7 000 hectares, c'est la taille de Yopougon, 20 fois la commune du Plateau, 7 fois les communes de Treichville, de Koumassi, de Port-Bouët et d'Adjamé », observe le PDG de SOPHIA SA, précisant que cette ville nouvelle devrait accueillir une population de trois millions d'habitants.

Touré Ahmed Bouah a également mis en lumière l'investissement colossal déjà réalisé pour le projet : « Pour la conception, la maturation du projet, la gestion et les charges liées à la maturation du projet, nous sommes à 83 milliards FCFA, investis ».

Le promoteur a conclu en appelant à valider rapidement l'arrêté ministériel d'approbation du plan d'aménagement d’Akwaba City afin de permettre le démarrage des travaux et de concrétiser cette vision d'une nouvelle ville structurée et moderne.

« Ce projet est une opportunité de transformation urbaine majeure pour la Côte d'Ivoire, et il est temps de passer des plans à la réalité pour le bénéfice de notre pays et de sa population », appelle Touré Ahmed Bouah, espérant une réponse positive et rapide de l'État pour le bien de tous les Ivoiriens.


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Article rédigé par

Samuel KADIO

Journaliste Reporter

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