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Daloa / Confiné au village pour cause Coronavirus: Un lycéen de 5e abat à coup de fusil un garçonnet de 4 ans

Publié le : 25 avril 2020 par Julien Lenoir

Le village de Zakoua a enregistré sur son sol, un drame. (Ph: DR)

Le village de Zakoua a enregistré sur son sol, un drame. (Ph: DR)

Le mercredi 15 avril 2020, le village de Zakoua, situé à 5Km de la commune de Daloa, précisément sur l'axe Daloa-Issia, a enregistré sur son sol, un drame. Il s'agit de la mort sanglante d'un garçonnet de quatre ( 04) ans, répondant au nom de Séri Digbeu Nathanaël.

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Nos sources expliquent, en effet, qu'un autre jeune garçon du nom de Z. S. Jonas, élève en classe de 5èedans un lycée à Daloa, qui, pour raison de fermeture des écoles due au Coronavirus, se trouve en famille au village, à Zakoua.

Et ce mercredi-là, aux alentours de 8h, ce jeune lycéen d'une dizaine d'années retrouve le petit Nathanaël et tous deux, ils se mettent à jouer au brave et au bandit, comme dans les films western.

Et pour faire un peu vrai, Jonas s'empare du fusil de chasse de son grand-père absent. Une arme cachée dans la chambre. Et se voulant le brave dans leur petit scénario, il pointe l'arme qu'il croit sans doute un joujou, sur Nathanaël qui représente ici, le bandit traqué par le brave.

Le petit de 4 ans, continuant innocemment de jouer son rôle de « bandit » défiant le « brave », tente de désarmer ce dernier. Et c'est là que se produit le drame, quand face à l'opposition, Jonas appuie par inadvertance sur la détente de l'arme. L'on entend alors « Bang ! ». Un coup de feu vient de partir ; atteignant de plein fouet le pauvre Nathanaël dont la poitrine est criblée de plombs. Projeté par l'impact du tir, le garçonnet se retrouve au sol.

Entre temps, le coup de feu tiré en plein village, attire immédiatement l'attention de quelques habitants qui courent voir ce qu'il se passe. C'est ainsi qu'à leur grande surprise, ils découvrent étendu au sol et sans vie, le corps en sang du petit Nathanaël.

Pendant ce temps, Jonas, lui, tout hébété, projette le fusil au sol. N'arrivant même pas à imaginer le drame qui vient de se produire. A son jeune âge, il devient ainsi meurtrier sans jamais le vouloir. Hélas !

Zakoua, village de l'épouse d'une haute personnalité politique de la place, est en émoi. Des cris de détresse fusent de partout. Alertés, des gendarmes se rendent dans le village en compagnie d'un médecin, pour le constat d'usage. Cela fait, le petit Nathanaël est enterré au cimetière du village.

On apprendra plus tard, que le jeune meurtrier « innocent », complètement affolé, en pleurs, et son grand-père, propriétaire du fusil, sont interpellés par les gendarmes et gardés à vue. Ils devraient être prochainement mis à la disposition de la Justice. Quel terrible coup du sort, pour de pauvres gamins mal inspirés par le cinéma !

Au demeurant, ce drame pose le problème de l’irresponsabilité de certains parents, qui relâchent carrément le sérieux suivi de leurs enfants, en cette période de fermeture des écoles, imposée par la terrible maladie à Coronavirus, en les abandonnant à eux-mêmes. En voici les terribles retombées.

Julien LENOIR (Correspondant régional)


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Article rédigé par

Julien Lenoir

Journaliste Correspondant

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