Trafic humain au Nigeria : Des victimes ivoiriennes, pris au piège bientôt, rapatriées

Parmi les personnalités présentes à Abuja figurait Son Excellence Madame Chantal Fanny, Vice-Présidente du Sénat chargée de la Diaspora et de la Coopération internationale.

La Sénatrice Chantal Fanny aux côtés des victimes

En visite officielle au Royaume de Warri à l’invitation de Leurs Majestés Ogiame Atuwatse III et Olori Atuwatse III, elle a tenu à apporter son soutien aux victimes et à appuyer les efforts de l’Ambassade pour leur rapatriement.

Lors de son intervention, la Sénatrice du Folon a rappelé l’engagement du Président Alassane Ouattara envers tous les Ivoiriens vivant à l’étranger, en particulier lorsqu’il s’agit de jeunes pris au piège par des arnaqueurs.

« Chaque Ivoirien compte pour son pays, où qu’il soit. S’il se retrouve dans des conditions de séjour difficiles à l’étranger, il est du devoir de la nation de lui venir en aide. Aucun d'entre eux ne doit être oublié, surtout lorsqu'il s'agit de notre jeunesse. »

Profondément touchée par les récits des victimes, Chantal Fanny a réaffirmé la détermination des autorités ivoiriennes à ne laisser aucun compatriote en détresse hors des frontières nationales.

« Nous ne pouvons pas rester indifférents face à la souffrance de nos jeunes. Nous devons agir collectivement pour prévenir ces drames et accompagner nos compatriotes lorsque le pire se produit. » Dans cette dynamique, elle a apporté un soutien financier en son nom propre et au nom de la Présidente du Sénat, Kandia Camara, pour accélérer le processus de rapatriement.

Un piège bien ficelé

Depuis mi-2024, l’Ambassade de Côte d’Ivoire à Abuja a alerté les autorités sur l’existence d’un réseau criminel opérant au Nigeria. Ces escrocs ciblent principalement de jeunes ressortissants de la sous-région, leur promettant de fausses opportunités d’emploi contre des paiements allant de 500 000 FCFA à 3 000 000 FCFA.

Une fois sur place, les victimes découvrent qu’aucun emploi ne les attend et se retrouvent livrées à elles-mêmes, sans ressources ni possibilité de retour.  « Nous pensions partir pour un avenir meilleur, mais nous sommes tombés dans l’enfer de l’arnaque », confie une victime.  « Souvent, ce sont nos proches qui nous rassurent sur la fiabilité de ces offres d’emploi », témoigne une autre, appelant la jeunesse à plus de vigilance.

Face à cette situation, l’Ambassade de Côte d’Ivoire au Nigeria a intensifié ses interventions auprès des autorités nigérianes pour secourir ces jeunes et démanteler les réseaux criminels impliqués. Dans ce cadre, un premier convoi de rapatriement est prévu pour le samedi 1er février 2025, avec une arrivée des victimes à Abidjan le lundi 3 février 2025.

Ce groupe comprendra neuf jeunes âgés de 16 à 26 ans, qui retrouveront enfin leurs familles et entameront un processus de réinsertion sociale et économique. Cependant, selon nos informations, une vingtaine d'autres victimes restent prisonnières dans des camps, et leur localisation demeure un défi.

Renforcer la prévention pour éviter de nouveaux drames

L’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Nigeria, Son Excellence M. Traoré Kalilou, a insisté sur l’urgence de renforcer les mécanismes de prévention et de sensibilisation pour protéger la jeunesse contre ces arnaques.  « Nous devons redoubler d’efforts pour informer nos jeunes sur ces dangers et intensifier la lutte contre ces réseaux criminels. »

Dans cette optique, Chantal Fanny s’est engagée à mener des campagnes de sensibilisation dans toute la sous-région, en collaboration avec les ambassades ivoiriennes de la CEDEAO. Son objectif est de dissuader les jeunes de céder aux illusions vendues par ces trafiquants et de leur offrir des alternatives crédibles pour un avenir meilleur en Côte d’Ivoire.

Un engagement conforme à la vision du Président Ouattara

L’initiative de Chantal Fanny-Diaby s’inscrit dans la vision du Président Alassane Ouattara, qui place la protection et le bien-être des Ivoiriens de l’étranger au cœur de sa gouvernance.

Conscient des défis de la migration clandestine et des arnaques transnationales, l’État ivoirien, à travers le Ministère des Affaires Étrangères, travaille à renforcer les dispositifs de prévention et d’accompagnement. L’objectif est d’informer efficacement les jeunes sur les dangers des migrations illégales et de leur offrir des perspectives viables en Côte d’Ivoire.

« La Côte d’Ivoire ne laissera aucun de ses enfants livrés à eux-mêmes. Sous l’impulsion du Président Ouattara, nous continuerons à protéger nos compatriotes et à leur redonner espoir. » Le combat contre l’arnaque migratoire est loin d’être terminé. Mais à travers ces actions, les autorités ivoiriennes envoient un message fort : aucun Ivoirien ne sera abandonné.