ACCUEIL Politique

Politique

Crise ivoirienne, 8 ans après, Soro avoue ses regrets: « Gbagbo m’avait prévenu, mais je n’avais pas écouté ses conseils, je demande...

Publié le : 19 mai 2019 par Félix D. Bony

Soro avoue ses regrets de n'avoir pas écouté les conseils de Gbagbo face à Ouattara

Soro avoue ses regrets de n'avoir pas écouté les conseils de Gbagbo face à Ouattara

Guillaume Soro a avoué ses regrets de n’avoir pas écouté les conseils de Laurent Gbagbo face à Ouattara, après avoir rappelé, face aux populations du Hambol, à Katiola, ses sacrifices consentis pour l’avènement du pouvoir actuel.

  • Partagez sur

 

On peut le dire, sans risque de se tromper, c’est le temps des regrets. Et Guillaume Soro ne s’en cache pas. Ce samedi 18 mai 2019, l’ex-président de l’Assemblée nationale n’a pas voulu voiler les sentiments qui l’animent en ce moment. Face aux populations de Katiola, où il a animé le dernier meeting de sa tournée dans le Hambol, l’ancien Premier ministre ivoirien s’est lâché, et sans retenue. Il a avoué ses regrets. Celui d’avoir couru le risque de sa vie pour l’avènement du pouvoir en place. Celui du président de la République actuel, Alassane Ouattara. Celui pour qui il n’hésite plus à dire qu’il s’est battu pour qu’il arrive au pouvoir. Et ce, face à Laurent Gbagbo, l’ex-tenant de l’Exécutif. Aujourd’hui, Guillaume Soro le dit tout net. Il s’en veut d’avoir mené son combat d’hier que Alassane Ouattara devienne président. Il s’en mord publiquement les doigts et traduit ses regrets. « Je demande pardon à toute la nation, je veux qu'il y ait la réconciliation et la paix. Oui, pardon à tout le monde, parce que j'ai honte. Je ne savais pas que le combat que nous menions, c'était pour venir au pouvoir et faire ce que nous sommes en train de faire. J’ai vraiment honte alors pardon à tous ».

 

A lire aussi: Katiola: Ce que Soro a dit aux populations de Katiola sur Ouattara et les cadres du Rdr,

L’ancien chef de l’ex-rébellion ivoirienne va même plus loin pour exprimer son mea culpa à l’ex-président de la République qu’il a combattu, alors que, quatre années durant, il en était le Premier ministre. « Gbagbo m'avait prévenu, mais je n'ai pas écouté ses conseils. Il doit se dire là-bas : ‘’j'ai parlé au petit, je lui ai donné des conseils, mais il n'a pas écouté’’. En tout cas, c'est bien fait pour moi. Ça m'apprendra. Ce sont ceux pour qui je me suis battu qui se moque de moi aujourd'hui», se lamente Guillaume Soro, qui mentionne une sorte d’ingratitude des dirigeants actuels à son égard. Même à l’égard aussi du président du Pdci-Rda, le principal allié d’hier, qui aura permis au président Ouattara de parvenir au pouvoir en 2011.

 

A relire:  Soro révèle encore des secrets sur des cadres du Nord depuis Katiola

« Si en 2010 Bédié avait donné ces 25% à Gbagbo, c'est Gbagbo qui serait président. Bédié a pris ces 25% pour donner à Alassane et il a gagné. En 2015 vous êtes allés voir Bédié, il a fait l'appel de Daoukro, il vous a soutenu », rappelle l’ex-chef du Parlement déchu de son poste, qui martèlait plus haut : « Aujourd'hui, vous trouvez que Bédié est ivoiritaire. Ce n'est pas moi qui ai donné le nom d'Henri Konan Bédié au 3ème pont. Vous marchez sur un pont ivoiritaire alors. Et aujourd’hui vous allez dire qu'il est ivoiritaire. En 2010, en 2015, il n'était pas ivoirtaire? », interroge Guillaume Soro, qui ajoute, sans détours : « En tout cas, moi, j'irai voir Bédié pour aussi devenir président ».

F D.B

Infos : Simon De Bamela

Correspondant de la Région du Gbêkê


Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de linfodrome.com, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.

Recevez le résumé quotidien de l’info en Côte d’Ivoire

La newsletter est gratuite et vous pouvez vous désinscrire à tout moment ! Profitez du meilleur de Linfodrome dans votre boite mail !

DONNEZ VOTRE AVIS SUR LE SUJET


    Article rédigé par

    Félix D. Bony

    Journaliste Reporter

    LINFODROME NE VIT QUE DU SOUTIEN DE SES LECTEURS

    Abonnez-vous à partir de 1€ et soutenez le premier quotidien en ligne 100% indépendant, sans financement public ou privé.