Condamnation des 46 soldats ivoiriens : Un haut cadre du Mali se prononce, ce qu'il recommande à Assimi Goïta

Les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis 5 mois n’ont toujours pas recouvré la liberté malgré l’ultimatum des chefs d’ État de la CEDEAO. Pis la justice malienne a décidé de leur conclusion à 20 ans de réclusion criminelle assortie d’une amende de 2 millions de FCFA. Et Assimi Goïta, le chef de l'Etat du Mali,  a expressément ignoré le sujet dans son message de nouvel an adressé le 31 décembre dernier.

Des regrets

Une situation que regrette sincèrement, Ismaïla Konaté, juriste et ancien ministre malien de la Justice et des droits de l’homme  sous le régime de Modibo Keïta.

“ Quand on a vu au plan diplomatique les allées et venues des uns et des autres. On aurait pu s’imaginer à une peine en deçà de cela parce que les peines qui ont été prononcées sont des peines assez lourde. Il y a 20 ans de réclusion criminelle pour les 46 soldats et la peine de mort qui a été prononcée à l’encontre de ces trois soldates qui elle sont reparti en Côte d’Ivoire”, a regretté l’ex-garde des sceaux.

Il garde toutefois l’espoir que la justice laissera la place à la diplomatie en vue d’un dénouement heureux de cette affaire à l’origine de la crise diplomatique qui oppose la Côte d’Ivoire à son voisin malien depuis juillet dernier.

La justice doit aujourd'hui laisser place à la diplomatie

"La justice doit aujourd'hui laisser place à la diplomatie", estime Mamadou Ismaïla Konaté.  Selon qui le Colonel Assimi Goïta, chef de l’ État malien aurait  aurait pu utiliser sa mansuétude dans ses vœux du nouvel an du 31 décembre 2022 pour permettre à ces 46 soldats ivoiriens de retourner en Côte d’Ivoire pour que la paix règne dans cette sous-région.  

“Je pense qu’il ne faut pas désespérer, le pouvoir de grâce est encore entre les mains du président du Mali. Il doit pouvoir l’exercer, il faut qu’il l’exerce pour que le calme revienne”, garde-t-il toutefois l’espoir.  Du côté ivoirien,  notamment le président Alassane Ouattara reste convaincu que ces militaires ivoiriens détenus regagneront le sol ivoirien dans un futur proche.