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Inculpation des chefs militaires pro-Ouattara/ Me Hervé Gouaméné: « C'est pour faire obstacle aux mandats d'arrêt de Fatou Bensouda »

Publié le : 11 juillet 2015 par Tié TRAORE

Me Hervé Gouaméné estime que les mises en examen de chefs militaires pro-Ouattara visent à bloquer Bensouda

Me Hervé Gouaméné estime que les mises en examen de chefs militaires pro-Ouattara visent à bloquer Bensouda

L'inculpation de chefs militaires du camp Ouattara, accusés de crimes commis lors de la crise post-électorale, continue d'alimenter l'actualité.

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Ce jeudi, Me Hervé Gouaméné, président par intérim de la Fondation ivoirienne pour les droits de l'homme et la vie politique (Fidhop) que nous avons joint au téléphone, a d'emblée salué cette annonce. Selon le président fondateur de l'Apdh (Association pour la protection des droits de l'homme en Côte d'Ivoire), dans le principe, c'est « une bonne chose » que ceux à qui des crimes sont reprochés et imputés, soient mis en examen pour élucider les faits allégués. «Ces inculpation contribuent à lutter contre l'impunité », a-t-il apprécié. En revanche, il analyse les mises en examen de chefs militaires pro-Ouattara dont, entre autres, le mythique patron de la compagnie ''Guépard'' Shérif Ousmane et l'ex-commandant de la zone Ouest (Man), Fofana Losséni (Loss), comme étant des manœuvres pour soustraire les concernés des ''serres'' de la justice internationale.

Faut-il le mentionner, dans sa stratégie de poursuites qu'elle présente comme étant inclusives, la procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, a ouvert des enquêtes sur des dossiers impliquant les mêmes chefs militaires dans des affaires de crimes relevant de la compétence de cette juridiction. Selon des proches du dossier, dont l'instruction aurait déjà été bouclée, des mandats d'arrêt seraient même déjà prêts. Mais, les scellés n'ont pas jusque-là pas encore été levés. Depuis peu, des activistes de plusieurs organisations des droits de l'homme pressent Bensouda à cette fin. «Nous avons bien peur que ce ne soient des inculpations de façade. Nous le disons parce qu'il s'agit d'une manœuvre du gouvernement pour couper l'herbe sous les pieds de la Cpi. C'est pour faire obstacle aux mandats d'arrêt de Fatou Bensouda», a-t-il estimé.

Avocat au barreau d'Abidjan et membre influent du collectif des hommes en toge commis à la défense de l'ex-président Laurent Gbagbo et de ses proches, notamment son épouse Simone Ehivet et son fils Michel depuis 2011, Me Gouaméné a souhaité que le gouvernement assume ses engagements vis-à-vis de la juridiction internationale en ne bloquant pas les procédures engagées contre des proches du pouvoir aujourd'hui inculpés par la justice ivoirienne. « Le pouvoir s'est engagé à coopérer pleinement avec la Cpi à travers plusieurs actes dont le transfèrement de Laurent Gbagbo et Blé Goudé. Cette coopération doit être exemplaire jusqu'au bout. Dès l'instant que d'autres sont visés dans son camp et que l'information des mandats d'arrêt contre ceux-ci ait certainement été ébruitée, il ne faut pas pour autant créer des obstacles à leur transfèrement. Il faut coopérer totalement et jusqu'au bout avec la Cpi », a-t-il insisté.

TRAORE Tié

Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de linfodrome.com, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites


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Article rédigé par

Tié TRAORE

Journaliste Reporter

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