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Situation sociopolitique/ Le message de Mamadou koulibaly à Macron : « Ce que vous appelez sentiment anti-français, c’est un refus de la...

Publié le : 05 décembre 2019 par Alain Zadi

Mamadou Koulibaly accuse le président français Emmanuel Macron d'être à la base de l'expulsion de Nathalie Yamb.

La françafrique et ses agissements révoltent au plus haut point certains opposants qui n’ont pas encore fini de décrier ce concept. Mamadou Koulibaly fait partie de ces opposants. Dans sa chronique de tous les jeudis dénommée « Les jeudis de Mamadou koulibaly », le fondateur de Liberté et démocratie pour la République (Lider) a recadré l’idée qu’Emmanuel Macron, président de la France se fait des Africains. C’était ce jeudi 5 décembre 2019 sur son compte Facebook.

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L’expulsion de Nathalie Yamb de la Côte d’Ivoire a laissé un goût amer chez Mamadou Koulibaly. Il y voit une intervention de l’hexagone. Parce qu’avoir un conseiller non-ivoirien, pour lui, ne doit pas poser de problème puisqu’il y en a en grand nombre dans nos administrations. Ainsi, le président Alassane Ouattara aurait répondu à une injonction du Président Macron.

« Monsieur Ouattara n’a agi que sur instruction du président de la République française Emmanuel Macron qui lui a fait savoir, après le sommet de l’Otan, qu’il faut que les voies qui suscitent, portent, divulguent ce qu’il appelle le sentiment anti français, dans les pays francophones d’Afrique, se taisent. Le président français demande à nos chefs d’Etats africains de fermer nos bouches. Parce que selon lui, nous cultivons un sentiment anti-français. Mais vous savez bien que c’est faux. » a-t-il le maire d’Azaguié. Il profite pour dire que les français et les ivoiriens vivent en parfaite harmonie. Le sentiment anti français dont parle Macron est une toute autre vision. C’est plutôt un fort désir de changement de système.

« Ce n’est pas un sentiment contre le ou les Français. Ce que vous appelez sentiment anti-français en réalité, c’est un ras-le-bol, une révolte, un refus de la mainmise de l’Etat Français sur nos autorités par ricochet sur nos économies, sur nos peuples. Les relations incestueuses entre l’Etat Français et les Etats Africains. C’est ce que nous refusons. Les relations de connivence entre l’Etat Français et nos Etats Africains. Parce que ces relations étouffent la démocratie, le respect des droits de l’homme, la possibilité que nous devons avoir de demander des comptes à nos dirigeants. Ces relations étouffent l’expression plurielle chez nous. Il n’y a que ce que le président dit, parce qu’il est d’accord avec Paris, qui est bon. » a-t-il martelé. L’ex-pan de Gbagbo estime que la France se rend complice des dérives des chefs d’Etat Africains. Et c’est ce que pensent également les peuples africains.

« On a le sentiment que vous êtes complices de nos chefs d’Etat pour nous brimer. On a le sentiment que les droits de l’homme que vous faites respecter en France, les libertés individuelles, la déclaration des droits de l’homme que vous faite respecter là-bas. On a l’impression que vous considérez que nous en Afrique on n’a pas droit à cela. On est suffisamment humains pour avoir droit à ces droits humains » a-t-il soutenu.

Alors, l’économiste a exprimé l’aspiration des populations africaines qui ne désirent que de retrouver leur autonomie à tous les niveaux. Ce, sans froisser les intérêts des Français. « Vous pouvez parler milles fois à nos chefs d’Etat, leur donner des instructions, ça ne changera rien dans la tête des populations africaines. L’idée est que nous voulons redevenir des hommes libres. Ce que la nouvelle génération veut, c’est l’auto-détermination. Que nos chefs d’Etat nous rendent compte ici. Qu’ils ne soient pas obligés de vous rendre compte pour se donner une certaine légitimité. Tant que ça durera ainsi, les gens diront que l’Etat Français est complice de nos brimades, notre pauvreté, de leur chômage. C’est ce que nous voulons changer. Faire ce qui est bon pour nous sans nuire vos intérêts. Mais cela ne vous dit pas de venir nous imposer vos intérêts. », a-t-il martelé.

La conseillère de Mamadou Koulibaly est née d’un père Camerounais et d’une mère Suisse. Elle a quitté la Côte d’Ivoire manu militari après une audition à la préfecture de police. Elle est présentement à Zurich.

Alain B. Zadi (Stg)

 


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Article rédigé par

Alain Zadi

Journaliste Reporter

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