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Yamoussoukro : La filière semencière désormais orientée vers la sécurité alimentaire
Publié le : 25 juin 2025 par DJOMANDE Aziz
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IMMERSION DANS UNE PLAINE RIZICOLE (PH:DR)
Du 16 au 25 juin 2025 à Yamoussoukro, inspecteurs et contrôleurs semenciers venus de tout le pays se sont retrouvés pour un atelier de formation axé sur la production de semences certifiées de riz, de maïs et de manioc. Cette séance de travail, portée par la Direction de la Sécurité et de l’Économie des Produits Agricoles (DSEPA), dynamise la stratégie nationale de renforcement de la sécurité alimentaire et de développement agricole durable.
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La Côte d’Ivoire doit composer avec un déficit de production de riz estimé à près de 50%. Face à cette réalité, l’État s’appuie sur l’utilisation de semences certifiées, gage de rendements améliorés et de qualité constante dans l’assiette des consommateurs. Le Directeur régional, Dr Bouet Alphonse, rappelle que la pureté et la traçabilité des semences sont des conditions incontournables pour préserver la valeur nutritive et gustative du riz local.
L’enjeu de la qualité semencière pour la souveraineté alimentaire
L’atelier, organisé dans le cadre du Programme de Production Alimentaire d’Urgence (2PAU-CI), vise à doter les agents de terrain des outils nécessaires pour contrôler la qualité des semences. Le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) a élaboré des guides techniques, déclinés en modules théoriques et pratiques, pour accompagner cette montée en compétence.
La première phase de la formation, consacrée au riz, s’est achevée le 18 juin. Les participants ont bénéficié de l’expertise de chercheurs du CNRA, du Laboratoire National de Semences (LANASEM) et de la DSEPA.
Parmi les intervenants, le chef de programme Riz, Dr Bahan Franck, l’agro-pédologue Dr Zadi Florent, l’entomologiste Dr Beugré Isabelle et le généticien-sélectionneur M. Anguete Kouamé ont partagé leur expérience sur les itinéraires techniques de production et d’inspection. La seconde phase s’est déroulée sur le terrain, notamment sur les champs semenciers de Soubiakro, à proximité de Yamoussoukro, et au centre de stockage et de conditionnement de l’ADERIZ à Oumé. Les stagiaires ont également visité le laboratoire LANASEM, pour une immersion complète dans les étapes de contrôle et de certification.
Une politique agricole tournée vers la durabilité
Depuis 2021, l’agriculture ivoirienne s’appuie sur trois axes stratégiques : production, commercialisation et transformation. L’amélioration de la productivité passe par l’accès à des intrants de qualité, dont les semences certifiées sont le socle. Le Programme National de Développement (PND 2021-2025) prévoit un accompagnement technique et un encadrement rigoureux, en s’appuyant sur les avancées de la recherche agronomique.
La production de matériel végétal certifié est désormais une exigence. Elle conditionne la performance de toute la chaîne agricole, de la parcelle jusqu’au marché. Les normes de certification, alignées sur les réglementations de la CEDEAO et de l’UEMOA, garantissent la pureté des semences et la sécurité des rendements. Selon les spécialistes, la qualité des semences peut représenter jusqu’à 30% du rendement des céréales, d’où l’importance d’une filière structurée et contrôlée.
Un engagement collectif pour une agriculture durable
L’ouverture de l’atelier a été présidée par le préfet de région, M. Coulibaly Gando, accompagné de l’adjoint au maire, M. Agba Wilson. Leur présence souligne l’engagement des autorités locales dans la réussite de cette démarche. Les inspecteurs et contrôleurs semenciers formés à Yamoussoukro repartent avec la mission d’appliquer sur le terrain les bonnes pratiques apprises. Leur rôle s’avère crucial pour garantir la qualité des semences, soutenir la productivité des exploitations et consolider la sécurité alimentaire du pays.
Avec cette formation, la Côte d’Ivoire confirme sa volonté de bâtir une agriculture plus productive et durable. La collaboration entre chercheurs, techniciens et acteurs de terrain s’impose comme le moteur d’une filière semencière performante, au service de la stabilité économique et sociale nationale. En définitive, l’atelier de Yamoussoukro campe sur la continuité des efforts engagés pour assurer une production agricole de qualité, gage d’un avenir alimentaire plus sûr pour tous.
nforcer les capacités des communautés rurales est une priorité pour le PAM.
— WFP Côte d'Ivoire (@WFP_Cotedivoire) June 18, 2025
La formation en #agroforesterie dans le Poro permettra :
✅D’acquérir les bases techniques
✅De favoriser l’appropriation locale
✅De renforcer la collaboration communautaire pour plus de durabilité pic.twitter.com/KCkN6rR19K
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DJOMANDE Aziz
Journaliste Reporter

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