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Cherté de la vie : le gouvernement invite la population à ‘’consommer ivoirien’’
Publié le : 02 mars 2022 par Donald GONLI
Dr Ranie-Didice Bah-Koné, Secretaire Exécutif du conseil National de Lutte contre la Vie Chère (CNLVC)
La tribune ‘’ Tout savoir sur’’ initiée par le Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG) de ce jeudi 01 mars 2022, était consacré à la cherté de la vie, avec comme invité, Dr Ranie-Didice Bah-Koné, Secretaire Exécutif du conseil National de Lutte contre la Vie Chère (CNLVC)
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La cherté de la vie est une réalité en Côte d’Ivoire. Cette hausse des prix est essentiellement visible sur les produits alimentaires. Ainsi, selon les données de l’Institut National de la Statistique (INS), l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) à fin janvier 2022 est en hausse de 5,6% par rapport à celui de janvier 2021. Au cours de la tribune ‘’ Tout savoir sur’’ de ce lundi 01 mars 2022, Dr Ranie-Didice Bah-Koné, Sécretaire Exécutif du conseil National de Lutte contre la Vie Chère (CNLVC), a fait le grand déballage.
état des lieux de l’évolution des prix
Dans son exposé, la Secrétaire Exécutive, a présenté l’état des lieux aussi bien en Côte d’Ivoire que dans la sous-région.
« L’inflation est de plus en plus affirmée dans le monde depuis la survenue de la pandémie à Covid-19. La plupart des économies mondiales ont enregistré des hausses de prix.
la faible pluviométrie ainsi que le retard des pluies ont entrainé une perturbation du calendrier agricole
Selon le Fonds Monétaire International (FMI), la hausse des prix en 2022 sera en moyenne de 3,9% dans les économies avancées et de 5,9% dans les économies émergentes et en développement. C’est ainsi qu’on observe dans l’espace UEMOA, une forte hausse des prix de certaines denrées telles que les huiles (+20,5%), les légumes secs (+22,3%) et les viandes (+14,4%).
D’une manière générale, l’analyse des postes de dépenses indique une évolution des prix des trois principaux postes de consommations, à savoir l’alimentation (+11,9%), le logement (+6,4%) et le transport (+3,3%).
Ces augmentations sont corrélées à la hausse sur le marché international (60% pour l’huile raffinée), à la faiblesse de l’offre de bétails et des produits vivriers liée à l’insécurité dans les pays sahéliens.
la liste des produits dont les prix devront être réglementés est en cours d’élargissement
De même, la faible pluviométrie ainsi que le retard des pluies ont entrainé une perturbation du calendrier agricole, impliquant une insuffisance de l’offre des produits vivriers locaux.
Ainsi, la perturbation de la chaîne d’approvisionnement avec une forte augmentation du coût des conteneurs (+694%) combinée à l’augmentation du coût du fret, hausse des cours mondiaux ou encore hausse du coût du baril de pétrole de 86,1% de janvier 2021 à janvier 2022, sont autant d’éléments explicatifs de la situation que nous vivons actuellement », a-elle justifié.
Les mesures de lutte contre la vie chère
Pour lutter efficacement contre la cherté de la vie, le gouvernement invite les populations à se détacher des mauvaises connotations faites sur les produits locaux et à consommer Ivoirien. « Cela permettra à la Côte d’Ivoire de ne pas dépendre de l’extérieur, de renforcer la production nationale étant donné que les produits seront facilement écoulés et les coûts reviendront moins chères» a expliqué Dr Bah-Koné.
Comme autre mesure immédiate, elle a indiqué que la liste des produits dont les prix devront être réglementés est en cours d’élargissement afin d’inclure des produits de première nécessité au regard des habitudes de consommation des populations.
En effet, il convient de rappeler que le décret de 1992 qui donne la liste des produits et services encore soumis à règlementation ne comprend que les tarifs des services publics de l’Eau, de l’Électricité, des Postes et Télécommunications ; le Gaz butane ; les produits agricoles de base (coton-graine, caoutchouc) ; les produits et spécialités pharmaceutiques et les livres scolaires primaires d’édition locale.
« Comme vous le constatez, il n’y a pas aucun produit alimentaire sur cette liste. Étant dans un système libéral, leurs prix sont librement fixés par le jeu de l’offre et de la demande. Toutefois, sans remettre en cause les principes du libéralisme, il s’agit d’inclure certains produits de première nécessité tels que le riz, l’huile ou encore le sucre sur la liste des produits à prix règlementés »
Il s’agira par ailleurs, de réglementer les exportations de produits vivriers (banane plantain, manioc, attiéké, igname, patate douce, etc.)
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Donald GONLI
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